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Aperçu de la situation humanitaire
La République démocratique du Congo (RDC) fait face à une crise humanitaire complexe et prolongée, exacerbée par des conflits armés depuis plus de deux décennies, notamment dans les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Entre avril et juin 2024, la situation humanitaire s’est empiré entrainant le déplacement de plus de 900 000 personnes déplacés, portant le nombre total des déplacées internes à plus de 7,3 millions dans l’ensemble du pays1.
En effet, l’intensification des violences suite aux affrontements dans les provinces du nord Kivu, Sud Kivu et Ituri, ont provoqué des déplacements de viola- tions de droits humains et même la suspension des opérations humanitaires dans certaines zones1. Avec plus de 7,3 millions de personnes déplacées et 25,4 millions de personnes dans le besoin d’une aide humanitaire, dont plus de la moitié sont des femmes et des filles, chaque jour est une lutte pour survivre2. Comme précédemment alerté par le GBV AoR, pour les femmes et les filles, la VBG particulièrement la violence physique et sexuelle, est une menace quo- tidienne. Ces attaques constituent une atteinte distincte et ciblée contre leurs droits, leur sécurité physique, leur identité et leur dignité. Dès lors que leurs corps sont perçus comme une prolongation des champs de bataille.
Au-delà des provinces en conflits, les catastrophes naturelles incluant les pluies diluviennes et inondations sont autant de facteurs qui augmentent les besoins des populations vulnérables ainsi que les risques de violations de leurs droits incluant la VBG.
La communauté humanitaire a appelé à une mobilisation accrue des ressources pour répondre aux besoins urgents et à une désescalade immédiate des vio- lences pour permettre un accès humanitaire sans entrave1.
Au cours du premier semestre 2024, 61 346 survivants de VBG ont été reçus dans les services de prise en charge holistique selon leur besoin. Parmi ces per- sonnes, les femmes et filles, constituent 89 % et 11% d’hommes. . Il faut noter que 40 % concernent des enfants, 58 % des adultes et 2 % des personnes âgées. Les personnes handicapées représentent environ 0,6% des cas reçus.