Le présent Bulletin d’information sur l’épidémie multipays de variole du singe constitue une mise à jour du Bulletin d’information publié le 4 juin et comprend des données actualisées, des précisions supplémentaires sur la description clinique des cas et des recommandations de mesures pour accroître la sécurité lors des rassemblements, et fournit à nouveau un résumé des orientations de l’OMS, notamment en matière de vaccination.
L’épidémie en bref
Depuis le 13 mai 2022, des cas de variole du singe ont été signalés à l’OMS dans 28 États Membres situés dans quatre régions de l’OMS (Région des Amériques, Région européenne, Région de la Méditerranée orientale et Région du Pacifique occidental) où la variole du singe n’est habituellement pas présente ou n’a pas été observée auparavant (figure 1). En outre, depuis le début de l’année, 1 536 cas suspects ont été notifiés dans huit pays de la Région africaine de l’OMS, dont 59 cas confirmés et 72 décès.
Étant donné que des cas sont régulièrement détectés et des décès rapportés dans certains pays de la Région africaine, il est nécessaire de mieux comprendre les sources et mécanismes de transmission de la maladie et de fournir aux populations les informations et le soutien dont elles ont besoin pour se protéger et protéger les autres dans divers contextes.
Des enquêtes épidémiologiques sont en cours. Toutefois, la plupart des cas signalés dans des pays qui n’avaient jusqu’alors pas été touchés par la maladie ont été détectés dans des services de santé sexuelle ou d’autres services de santé dans des établissements de soins de santé primaires ou secondaires, chez des individus qui avaient voyagé dans des pays d’Europe et d’Amérique du Nord et non dans des pays où la présence du virus est avérée. Davantage de recherches doivent être menées dans les pays touchés depuis longtemps par la maladie afin de comprendre quelles sont les sources d’infection actuelles et nouvelles.
L’apparition soudaine et inattendue de cas de variole du singe de manière simultanée dans plusieurs régions, sans lien direct avec des voyages dans des pays touchés depuis longtemps par la maladie, semble indiquer qu’il y a pu y avoir une transmission non détectée pendant plusieurs semaines, voire pendant plus longtemps.
L’OMS considère que le risque global pour la santé publique au niveau mondial est modéré, car il s’agit de la première fois que de nombreux cas et groupes de cas de variole du singe sont signalés simultanément dans plusieurs pays situés dans des zones géographiques de l’OMS très disparates.
Description de l’épidémie
Au 8 juin, 1 285 cas confirmés en laboratoire et un cas probable avaient été notifiés à l’OMS dans 28 pays situés dans quatre régions de l’OMS où la variole du singe n’est habituellement pas présente ou n’a pas été observée auparavant. Cela représente une augmentation de 505 cas confirmés en laboratoire depuis le dernier Bulletin d’information publié le 4 juin 2022, dans lequel 780 cas avaient été signalés. Au 8 juin 2022, aucun décès associé à la variole du singe n’avait été signalé dans ces quatre régions.
La majorité des cas confirmés dans ces régions (87 %) se trouvent dans la Région européenne de l’OMS (1 112 cas). Des cas confirmés ont également été signalés dans la Région des Amériques (153 cas), la Région de la Méditerranée orientale (14 cas) et la Région du Pacifique occidental (6 cas). Le dénombrement des cas fluctue à mesure que de nouvelles informations sont rapportées et mises à disposition quotidiennement et que les données sont vérifiées par l’OMS conformément aux dispositions du Règlement sanitaire international (RSI 2005) (voir tableau 1).
Les cas de variole du singe confirmés dans le cadre de l’épidémie en cours présentent des tableaux cliniques variables. De nombreux sujets atteints ne présentent pas le tableau clinique classique de la variole du singe (fièvre et gonflement des ganglions lymphatiques suivis d’une éruption cutanée concentrée sur le visage et les extrémités). Des caractéristiques atypiques ont été décrites, parmi lesquelles : l’apparition de quelques lésions uniquement ou même d’une seule lésion ; l’apparition de lésions dans la zone génitale, périnéale ou périanale qui ne se propagent pas davantage ; l’apparition de lésions à différents stades de développement (asynchrones) ; et l’apparition de lésions avant la survenue d’autres symptômes, tels que le gonflement des ganglions lymphatiques, de la fièvre ou une sensation de malaise. La manière dont le virus se transmet pendant un rapport sexuel est encore inconnue. Si l’on sait que la variole du singe peut être transmise par contact physique rapproché, on ne sait pas encore exactement quel rôle jouent les liquides biologiques tels que le sperme et les sécrétions vaginales dans la transmission du virus.
La situation est en train d’évoluer et l’OMS s’attend à ce qu’un plus grand nombre de cas de variole du singe soient recensés à mesure que la surveillance s’élargit à tous les pays et toutes les régions.
Outre les cas notifiés ou recensés dans des pays qui n’avaient jusqu’alors pas été touchés, l’OMS continue de recevoir des informations actualisées sur la situation des flambées épidémiques en cours et sur les nouveaux cas recensés dans des pays[1] de la Région africaine grâce aux mécanismes de surveillance établis (notamment dans le cadre de la Stratégie de surveillance intégrée des maladies et de riposte). Au 8 juin 2022, on recensait 1 536 cas suspects et 72 décès depuis le début de l’année dans huit pays, dont 59 cas qui ont été confirmés dans six pays (tableau 2). Cela inclut désormais les cas en provenance du Ghana, qui n’avait jamais signalé de cas chez des humains auparavant, bien qu’une épidémie de variole du singe apparue en 2003 aux États-Unis avait été associée à de petits mammifères importés du Ghana. Le renforcement des laboratoires dans les pays touchés depuis longtemps est une priorité, car cela permettra de confirmer les cas suspects.
Compte tenu du taux de létalité observé dans la Région africaine, il est nécessaire de renforcer tous les éléments de la riposte dans la région, y compris, mais sans s’y limiter, la sensibilisation, la communication sur les risques, la surveillance, le diagnostic, le soutien aux laboratoires, la recherche et l’analyse. L’OMS fournit des orientations aux pays qui sont touchés depuis longtemps par la variole du singe ainsi qu’aux pays qui n’avaient jusqu’alors pas été touchés, et a mis à leur disposition des formulaires de notification des cas.
Action de santé publique
L’OMS continue d’encourager le partage d’informations sur la variole du singe. Des plans de riposte aux incidents cliniques et de santé publique ont été mis en place afin de coordonner les efforts de recherche exhaustive des cas et des contacts, les recherches en laboratoire, la prise en charge clinique et l’isolement des cas et la mise en œuvre de mesures de lutte anti-infectieuse. Lorsque cela est possible, on a recours au séquençage génomique de l’acide désoxyribonucléique (ADN) du virus. Plusieurs pays européens (Allemagne, Belgique, Espagne, Finlande, France, Israël, Italie, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, Slovénie et Suisse) et les États-Unis d’Amérique ont ainsi publié des séquences génomiques complètes ou partielles du virus de la variole du singe circulant actuellement. Des recherches sont encore en cours. Toutefois, selon les données préliminaires issues des tests d’amplification en chaîne par polymérase (PCR), les génomes du virus de la variole du singe qui ont été détectés sont ceux du clade d’Afrique de l’Ouest. Deux types de vaccins (ACAM-2000 et MVA-BN) sont utilisés en prophylaxie chez les cas-contacts par certains États Membres. D’autres pays pourraient détenir des stocks d’autres vaccins (par exemple, le vaccin LC16).
Des orientations provisoires concernant la sensibilisation du public, la surveillance, les diagnostics et tests de laboratoire, l’investigation des cas et la recherche des contacts, la prise en charge clinique, la lutte anti-infectieuse, les vaccins et la vaccination, la communication sur les risques et la mobilisation de la communauté ont été publiées ou sont en cours d’élaboration pour aider les États Membres à faire face à l’épidémie.
L’OMS a notamment publié les documents suivants :
Informations pour le public et les groupes à risque
- Monkeypox: what you need to know (2 juin 2022) (en anglais).
- Monkeypox outbreak: update and advice for health workers (26 mai 2022) (en anglais).
- Conseils de santé publique concernant la récente flambée de variole du singe (orthopoxvirose simienne) à l’intention des homosexuels, des bisexuels et des autres hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes, 25 mai 2022.
- Variole du singe : questions et réponses (20 mai 2022).
Orientations techniques pour les pays
- Clinical management and infection prevention and control for monkeypox (10 juin 2022) (en anglais).
- Monkeypox minimum dataset case reporting form (CRF) (4 juin 2022) (en anglais)
- Interim advice on Risk Communication and Community Engagement during the monkeypox outbreak in Europe, 2022 (2 juin 2022) (en anglais)
- Technical brief (Interim) and priority actions: Enhancing readiness for monkeypox in WHO South-East Asia Region (28 mai 2022) (en anglais)
- Analyses en laboratoire pour la détection du virus de la variole du singe (orthopoxvirose simienne), 23 mai 2022
- Surveillance, case investigation and contact tracing for monkeypox: Interim guidance (22 mai 2022) (en anglais)
- Monkeypox outbreak toolbox (mis à jour en juin 2022) (en anglais)
Documents en cours d’élaboration (pour plus d’informations, voir la rubrique Conseils de l’OMS ci-dessous)
- Vaccins et vaccination contre la variole du singe
- Conseils de santé publique pour les rassemblements pendant l’épidémie actuelle de variole du singe
- Infographie sur les soins à domicile pour les sujets atteints de la variole du singe
- Orientations provisoires relatives à la communication sur les risques et à la mobilisation de la communauté dans le cadre de l’épidémie multipays de variole du singe
Évaluation du risque par l’OMS
Actuellement, le risque global pour la santé publique au niveau mondial est considéré comme modéré, car il s’agit de la première fois que des cas et des groupes de cas de variole du singe sont signalés simultanément dans plusieurs pays situés dans des zones géographiques de l’OMS très disparates et sans lien épidémiologique connu avec des pays où des cas de variole du singe sont signalés depuis de nombreuses années. Les cas ont été recensés principalement, mais pas exclusivement, parmi des hommes qui s’identifient comme ayant de multiples partenaires sexuels. L’apparition soudaine de cas de la variole du singe sur une vaste étendue géographique semble indiquer qu’une transmission interhumaine à grande échelle est en cours, pour le moment encore principalement au sein d’un seul groupe démographique et social, et que le virus a pu circuler sans être identifié pendant plusieurs semaines, voire pendant plus longtemps. En outre, on dispose actuellement de données épidémiologiques et de laboratoire limitées et il est donc probable que le nombre de cas recensés soit sous-estimé. Cela peut être dû en partie à la difficulté à diagnostiquer rapidement cette infection dont on savait auparavant qu’elle était surtout présente en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, au manque de surveillance et à la disponibilité limitée des outils de diagnostic rapide.
À l’heure actuelle, la transmission dans des pays qui n’avaient jusqu’alors pas été touchés est principalement liée à des rapports sexuels récents. Il est fort probable que l’on recense d’autres cas dont on ne pourra identifier la chaîne de transmission, y compris dans d’autres groupes de population. Étant donné que des cas de variole du singe ont été signalés dans plusieurs pays de différentes régions de l’OMS, il est fort probable que d’autres pays encore continuent de notifier des cas et que le virus continue de se propager. La transmission interhumaine se produit par contact rapproché ou par contact physique direct avec des lésions infectieuses ou des muqueuses atteintes (contacts face à face, de peau à peau, de bouche à bouche ou de bouche à peau), y compris pendant les rapports sexuels, ou par contact avec des gouttelettes respiratoires (et éventuellement des aérosols à courte portée) ou avec des matériaux contaminés (draps, linge de lit, vêtements).
Bien que le risque actuel pour la santé humaine et pour le grand public reste faible, le risque pour la santé publique pourrait être amené à augmenter si le virus parvenait à s’établir en tant qu’agent pathogène humain répandu. Les agents de santé sont exposés à des risques d’infection s’ils ne portent pas d’équipement de protection individuelle (EPI) approprié pour éviter de contracter la maladie. Bien que cela n’ait pas été signalé dans le cadre de l’épidémie en cours, des cas d’infection associée aux soins de santé ont été documentés par le passé. L’épidémie pourrait avoir de plus graves répercussions sanitaires si le virus venait à se propager plus largement aux groupes vulnérables, car le risque de développer une forme plus grave de la maladie ou d’en mourir est plus élevé chez les enfants et les personnes immunodéprimées, notamment les personnes présentant une infection par le VIH mal maîtrisée. Les effets de l’infection à la variole du singe pendant la grossesse sont encore mal connus, mais des données limitées semblent indiquer que l’infection peut avoir une issue défavorable pour le fœtus et le nourrisson.
À ce jour, tous les cas confirmés par test PCR dans des pays qui n’avaient jusqu’alors pas été touchés ont été identifiés comme relevant du clade d’Afrique de l’Ouest. Il existe deux clades connus de la variole du singe, l’un provenant d’Afrique de l’Ouest et l’autre de la région du bassin du Congo. Par le passé, le taux de mortalité associé au clade d’Afrique de l’Ouest était globalement faible, de l’ordre de moins d’un cas sur 100, tandis que le clade du bassin du Congo semblait provoquer plus fréquemment des formes graves de la maladie et affichait un taux de létalité allant jusqu’à 1 sur 10. Ces deux estimations sont calculées sur la base d’infections chez des sujets généralement jeunes dans le contexte africain.
Par le passé, il s’est avéré que la vaccination antivariolique offrait une protection croisée contre la variole du singe. Cependant, l’immunité contre la variole ne sera présente que chez les personnes âgées de plus de 42 à 50 ans ou plus, selon les pays, puisque les programmes de vaccination antivariolique ont pris fin dans le monde entier en 1980 après l’éradication de la variole. Les vaccins antivarioliques originaux (première génération) du programme d’éradication de la maladie ne sont plus disponibles pour le grand public. En outre, la protection a pu diminuer au fil du temps chez les personnes vaccinées.
Des vaccins contre la variole et la variole du singe sont déployés, lorsque cela est possible et dans un nombre limité de pays, pour gérer les cas-contacts. Bien qu’il ait été démontré que les vaccins antivarioliques protégeaient contre la variole du singe, il existe également un vaccin spécifique approuvé pour la prévention de la variole du singe. Ce vaccin est basé sur une souche du virus de la vaccine (connue sous le nom générique de « virus vivant modifié de la vaccine Ankara », ou MVA-BN). Il a été approuvé pour la prévention de la variole du singe au Canada et aux États-Unis. Dans l’Union européenne, il a été approuvé pour la prévention de la variole dans des circonstances exceptionnelles. Un antiviral pour traiter les orthopoxvirus, le técovirimat, a été approuvé par l’Agence européenne des médicaments, l’Administration des États-Unis chargée des aliments et des médicaments et Santé Canada. L’OMS a rassemblé des experts afin d’examiner les données les plus récentes sur les vaccins contre la variole et la variole du singe et de fournir des orientations sur la manière dont ils doivent être utilisés et dans quelles circonstances.
Conseils de l’OMS
Les conseils fournis ci-après par l’OMS sur les mesures à prendre pour faire face à l’épidémie multipays de variole du singe sont fondés sur ses travaux techniques et s’appuient sur des consultations fréquentes avec les organes consultatifs de l’OMS ci-après : le Groupe consultatif stratégique et technique sur les risques infectieux (STAG-IH) ; le Groupe stratégique consultatif d’experts (SAGE) ad hoc sur la vaccination contre la variole et l’orthopoxvirose simienne ; le Groupe de travail technique sur les sciences sociales dans les situations d’urgence ; le Comité consultatif de la recherche sur le virus variolique ; la Consultation relative à l’avant-projet sur la recherche-développement de l’OMS (recherches sur l’orthopoxvirose simienne) ; le Groupe consultatif scientifique de l’OMS sur les origines des nouveaux agents pathogènes (SAGO) ; les réunions d’experts ad hoc.
Les pays doivent rester attentifs à tout signe d’infection chez des sujets présentant une éruption cutanée qui évolue en plusieurs stades (macules, papules, vésicules, pustules, croûtes, se trouvant au même stade de développement ou sur toutes les parties du corps infectées) qui pourrait être associée à de la fièvre, un gonflement des ganglions lymphatiques, une lombalgie et des douleurs musculaires. Dans le cadre de l’épidémie en cours, plusieurs sujets atteints présentent une éruption cutanée localisée se trouvant à différents stades de développement (ce qui est atypique pour la variole du singe) répartie sur la zone génitale ou périanale, associée à un gonflement local douloureux des ganglions lymphatiques. Certains cas développent des infections bactériennes secondaires, notamment des infections sexuellement transmissibles. Ces personnes peuvent ainsi être amenées à s’adresser à différents types de services de santé ou de soins communautaires, notamment, mais sans s’y limiter, des centres de santé primaire et secondaires, des dispensaires, des centres de santé sexuelle, des centres de lutte contre les maladies infectieuses, des services de soins obstétriques et gynécologiques, des services d’urgence, ou encore des cabinets de dermatologie.
Il est donc fondamental de sensibiliser davantage les communautés touchées, ainsi que les prestataires de santé et le personnel des laboratoires, afin de recenser les cas, de prévenir la propagation du virus et de gérer efficacement la flambée épidémique en cours.
Toute personne répondant à la définition de cas suspect devrait se voir proposer un test de dépistage. La décision de pratiquer un test doit être fondée sur des facteurs cliniques et épidémiologiques, ainsi que sur une évaluation de la probabilité d’infection. Compte tenu du grand nombre de maladies pouvant provoquer une éruption cutanée, et étant donné que le tableau clinique de cette maladie peut souvent être atypique, il peut être difficile de différencier la variole du singe uniquement sur la base du tableau clinique.
La prise en charge des cas présumés ou confirmés de variole du singe exige un diagnostic rapide de la maladie grâce à des protocoles de dépistage adaptés au contexte local ; l’isolement immédiat des cas et la mise en œuvre rapide de mesures de lutte anti-infectieuse appropriées (précautions standard et mesures de prévention de la transmission) ; l’examen physique des patients ; des tests de confirmation du diagnostic ; la prise en charge symptomatique des patients atteints de formes légères ou sans complications de la maladie ; la surveillance et le traitement des complications et des affections potentiellement mortelles telles que la progression des lésions cutanées, l’infection secondaire des lésions cutanées et, en de rares occasions, la déshydratation sévère, la pneumonie sévère ou la septicémie.
Les mesures de précaution (isolement des cas) doivent être maintenues jusqu’à ce que les lésions aient formé des croûtes, que les croûtes soient tombées et qu’une nouvelle couche de peau se soit formée en dessous.
L’information doit parvenir à ceux qui en ont le plus besoin lors des petits et grands rassemblements à venir, en particulier dans les contextes sociaux ou sexuels qui peuvent donner lieu à des contacts physiques ou sexuels rapprochés, fréquents ou prolongés, en particulier lorsque plusieurs partenaires sexuels sont concernés. Aucun effort ne doit être épargné pour lutter contre la stigmatisation des personnes ou des communautés potentiellement touchées par la variole du singe.
L’OMS suit la situation de près et collabore avec les États Membres et les partenaires afin de faciliter la coordination internationale.
Pour consulter les documents de l’OMS à ce sujet, voir la rubrique Action de santé publique ci-dessus. Pour plus de commodité, les principales mises à jour et les points saillants de ces documents et de ceux en cours d’élaboration sont présentés ci-après.
Surveillance et notification des cas
Une version actualisée de l’ensemble de données minimales requises (sous forme de formulaire de notification des cas) ainsi que le formulaire de notification des cas de variole du singe (en anglais) sont disponibles en ligne.
Un formulaire distinct d’investigation des cas et de recherche des contacts pour l’usage personnel des États Membres est en cours d’élaboration et sera transmis aux États dès que possible.
Analyses en laboratoire et gestion des échantillons
Pour plus de renseignements, voir Analyses en laboratoire pour la détection du virus de la variole du singe (orthopoxvirose simienne), 23 mai 2022.
Communication sur les risques et mobilisation de la communauté
Il est essentiel de communiquer sur les risques liés à la variole du singe et de dialoguer avec les communautés touchées ou à risque ainsi qu’avec les responsables communautaires, les organisations de la société civile et les prestataires de santé, y compris dans les centres de santé sexuelle, au sujet de la prévention, de la détection et de la prise en charge des cas, afin d’éviter les cas secondaires et de gérer efficacement la flambée épidémique en cours. Il est également essentiel de fournir des conseils de santé publique sur la façon dont la maladie se transmet, ses symptômes et les mesures préventives à adopter, et de mettre l’accent sur la mobilisation de la communauté auprès des groupes de population les plus à risque afin de réduire au minimum les risques de propagation. La communication doit être directe, explicite et intéressante pour le public visé.
Toute personne qui a un contact direct (contact face à face, de peau à peau, de bouche à bouche ou de bouche à peau), y compris, mais sans s’y limiter, un rapport sexuel, avec une personne infectée par la variole du singe risque de contracter la maladie. Des mesures d’autoprotection peuvent être adoptées, notamment éviter tout rapport sexuel avec une personne ayant une éruption anogénitale localisée ou des lésions cutanées et limiter le nombre de partenaires sexuels ; éviter tout contact rapproché avec une personne présentant des symptômes compatibles avec la variole du singe ; se laver régulièrement les mains avec de l’eau et du savon ou du gel hydroalcoolique ; respecter les règles d’hygiène des mains et d’hygiène respiratoire.
La saison des festivals, concerts et autres événements estivaux ayant démarré dans l’hémisphère Nord, il est important de travailler avec les organisateurs d’événements pour assurer la sécurité des rassemblements. Certains contextes qui supposent des interactions rapprochées, prolongées et fréquentes entre les personnes peuvent accroître le risque de transmission de la maladie. Ces événements peuvent toutefois être l’occasion de sensibiliser certains groupes de population spécifiques en leur transmettant des messages de santé publique. Il est important de communiquer rapidement, régulièrement et de manière cohérente en utilisant des canaux de communication connus et fiables, ainsi que dans la langue et avec la terminologie employées par les populations touchées. Les autorités de santé publique et les organisateurs d’événements doivent travailler main dans la main pour veiller à ce que des informations ciblées parviennent aux participants avant, pendant et après l’événement. Il est en outre fortement recommandé de travailler en étroite collaboration avec les organisations communautaires et de la société civile qui entretiennent des relations directes et de confiance avec les populations touchées.
Toute personne qui présente des symptômes tels qu’une éruption cutanée avec des cloques sur le visage, les mains, les pieds, les yeux, la bouche ou les organes génitaux et les zones périanales, de la fièvre, un gonflement des ganglions lymphatiques, des maux de tête, des douleurs musculaires ou de la fatigue, doit immédiatement consulter un prestataire de santé et être soumise à un dépistage de la variole du singe. En cas de suspicion ou de confirmation de la variole du singe, il convient de s’auto-isoler, de se faire dépister, de réaliser un examen médical pour évaluer le risque de complications, d’éviter les contacts de peau à peau et de face-à-face avec d’autres personnes et de s’abstenir de tout rapport sexuel, y compris des rapports sexuels oraux, anaux ou vaginaux faisant intervenir des partenaires actifs ou passifs, jusqu’à ce que les lésions aient formé des croûtes, que les croûtes soient tombées et qu’une nouvelle couche de peau se soit formée en dessous. [Voir Clinical management and infection prevention and control for monkeypox (en anglais)] Pendant cette période, les personnes atteintes peuvent recevoir un traitement d’appoint pour soulager leurs symptômes. Toute personne qui s’occupe d’un sujet atteint de la variole du singe doit appliquer des mesures de protection individuelle appropriées, comme mentionné ci-dessus. Sur la base du principe de précaution, l’OMS recommande l’utilisation systématique de préservatifs pendant les rapports sexuels (oraux, anaux ou vaginaux faisant intervenir des partenaires actifs ou passifs) pendant 12 semaines après la guérison afin d’éviter les risques de transmission du virus.
Les résidents des pays touchés depuis longtemps par la variole du singe et les voyageurs qui se rendent dans ces pays doivent éviter tout contact avec des mammifères malades, morts ou vivants, susceptibles d’être porteurs du virus de la variole du singe, tels que les rongeurs, les marsupiaux ou les primates, et s’abstenir de manger ou de manipuler du gibier (viande de brousse).
L’OMS publie constamment des données actualisées sur sa page « Questions et réponses » consacrée à la variole du singe, sur ses plateformes de communication publiques et dans d’autres documents. Voir les liens figurant à la rubrique Action de santé publique ci-dessus.
Mesures de lutte anti-infectieuse dans les établissements de santé
La mise en œuvre de mesures appropriées de lutte anti-infectieuse est essentielle pour limiter et contrôler la transmission de la variole du singe dans les établissements de santé et les milieux communautaires. Il s’agit notamment d’appliquer une hiérarchie de contrôles (administratifs, environnementaux et techniques) et d’utiliser des équipements de protection individuelle pour réduire les risques d’exposition à la variole du singe dans les établissements de santé.
Les agents de santé se doivent de respecter systématiquement les précautions de base, telles que l’évaluation des risques pour chaque interaction avec le patient, le respect des règles d’hygiène respiratoire et des précautions en cas de toux, le placement approprié du patient, le port d’un EPI, le respect des techniques aseptiques, la sécurité des injections et la prévention des blessures par objets tranchants, le nettoyage et la désinfection du milieu, la manipulation appropriée du linge et des draps du patient, la décontamination et la stérilisation des articles et du matériel de soin réutilisables, et la gestion des déchets.
L’OMS recommande la mise en œuvre de mesures de lutte anti-infectieuse pour tout cas suspect ou confirmé de variole du singe.
Prise en charge clinique et traitement
Il convient d’administrer un traitement symptomatique aux patients afin de soulager les symptômes bénins, par exemple des antipyrétiques en cas de fièvre et des analgésiques en cas de douleur, associé à une alimentation adaptée et à une réhydratation adéquate, et de veiller à ce que les lésions cutanées soient toujours propres. Il convient également de fournir aux patients des conseils sur les signes et les symptômes de complications justifiant des soins d’urgence.
Dans de rares cas, les sujets atteints de la variole du singe peuvent développer des complications graves et potentiellement mortelles. Par exemple, les lésions cutanées sont sensibles aux infections bactériennes de la peau et des tissus mous telles que la cellulite, les abcès et les infections nécrosantes des tissus mous. En cas d’infection, il faudra soigner minutieusement les plaies et, dans certains cas, instaurer un traitement antimicrobien. L’accumulation sous-cutanée de liquide pendant la phase de formation de croûtes peut entraîner une diminution du volume intravasculaire et un choc, ainsi que la desquamation de parties de la peau, qui peut nécessiter un débridement chirurgical et une greffe. Quoique rares, d’autres complications sont possibles, notamment : pneumonie sévère et détresse respiratoire, infection de la cornée pouvant entraîner une perte de vision, perte d’appétit, vomissements et diarrhée entraînant une déshydratation sévère, des troubles électrolytiques et un choc, lymphadénopathie cervicale entraînant un abcès rétropharyngien ou des difficultés respiratoires, septicémie ou choc septique et, dans de rares cas, encéphalite et décès. Par conséquent, la prise en charge clinique doit se concentrer sur le traitement du syndrome clinique, le maintien d’un bon état nutritionnel et d’une bonne hydratation, et la prévention des complications et des séquelles, en fonction des besoins.
Des antiviraux peuvent être utilisés chez les sujets atteints de la variole du singe dans le cadre d’essais cliniques randomisés, et il convient alors de collecter des données cliniques standardisées et des données sur les résultats des patients afin de produire rapidement des preuves sur l’efficacité et l’innocuité du traitement. Si cela n’est pas possible, les antiviraux peuvent être utilisés dans le cadre de protocoles d’accès élargis, par exemple dans le cadre de protocoles d’utilisation contrôlée en situation d’urgence d’interventions non homologuées (MEURI). Pour plus de renseignements, voir la Consultation relative à l’avant-projet sur la recherche-développement de l’OMS à la rubrique Références.
Pour plus de renseignements, voir WHO Clinical management and infection prevention and control for monkeypox (10 juin 2022) (en anglais).
Vaccins
Les efforts de riposte à la variole du singe déployés à l’échelle mondiale visent à contrôler l’épidémie et à utiliser efficacement les mesures de santé publique pour prévenir la propagation du virus. L’utilisation judicieuse des vaccins peut contribuer à cet objectif.
Un vaccin a récemment été approuvé contre la variole du singe. Certains pays détiennent des produits vaccinaux antivarioliques, et leur utilisation peut être envisagée suivant les directives nationales. Selon les pays, des vaccins peuvent être mis à disposition en quantités limitées par les autorités nationales.
- Le contrôle des flambées de variole du singe repose principalement sur des mesures de santé publique, notamment la surveillance, la recherche des contacts, l’isolement et la prise en charge des patients. Il semblerait que les vaccins antivarioliques fournissent une certaine protection contre la variole du singe, mais les données cliniques à ce sujet sont limitées.
- La plupart des recommandations provisoires relatives à la vaccination fournies dans le présent Bulletin d’information concernent un usage hors indication.
- Certains pays détiennent encore des approvisionnements stratégiques en vaccins antivarioliques anciens issus du Programme d’éradication de la variole qui s’est achevé en 1980. Ces vaccins de première génération ne sont pas recommandés pour la variole du singe pour le moment, car ils ne répondent pas aux normes d’innocuité et de fabrication actuelles.
- De nombreuses années de recherche ont conduit à la mise au point de nouveaux vaccins antivarioliques plus sûrs (de deuxième et troisième génération), dont certains peuvent être utiles pour la variole du singe et dont l’un (MVA-BN) a été approuvé pour la prévention de la variole du singe.
- L’offre de nouveaux vaccins est limitée et des stratégies d’accès sont à l’étude.
- Sur la base de l’évaluation actuelle des bénéfices et des risques, et indépendamment de la disponibilité des vaccins, la vaccination de masse contre la variole du singe n’est ni requise ni recommandée pour le moment.
- La transmission interhumaine de la variole du singe peut être contrôlée par des mesures de santé publique, y compris par la détection précoce des cas, le diagnostic, la prise en charge et l’isolement des cas et la recherche des contacts.
- Toute décision concernant l’administration de vaccins contre la variole ou la variole du singe doit être prise au cas par cas et être fondée sur une prise de décision clinique partagée reposant sur une évaluation bénéfices/risques conjointe entre le prestataire de santé et le patient.
- Prophylaxie postexposition (PPE) : La prophylaxie postexposition est recommandée pour les contacts, par l’administration d’un vaccin de deuxième ou troisième génération approprié, idéalement dans les quatre jours suivant la première exposition (et jusqu’à 14 jours en l’absence de symptômes) afin de prévenir l’apparition de la maladie.
- La prophylaxie pré-exposition (PPrE) est recommandée pour les agents de santé fortement exposés, le personnel des laboratoires travaillant avec des orthopoxvirus, le personnel des laboratoires d’analyses effectuant des tests de diagnostic de la variole du singe et les membres des équipes de riposte à la flambée épidémique désignés par les autorités nationales de santé publique.
- La mise en œuvre de campagnes de vaccination doit être accompagnée d’un système robuste d’information et de pharmacovigilance, et il est fortement recommandé de mener des études sur l’efficacité réelle du vaccin dans le cadre de protocoles d’essais cliniques rigoureux assortis d’une collecte de données cliniques standardisées et de données sur les résultats.
Approche « Une seule santé »
On a identifié plusieurs mammifères sauvages sensibles au virus de la variole du singe dans les zones touchées depuis longtemps par la maladie, notamment l’écureuil (Funisciurus, écureuil de Smith), le rat de Gambie, le loir africain et les primates. Certaines espèces sont asymptomatiques, en particulier celles soupçonnées d’être des réservoirs (les rongeurs). D’autres espèces, telles que les singes et les grands singes, présentent des éruptions cutanées similaires à celles observées chez les humains. Jusqu’à présent, aucun cas d’animaux domestiques ou de bétail ayant été infectés par la variole du singe n’a été documenté. On n’a pas non plus de preuves de transmission de l’être humain à l’animal. Il subsiste toutefois un risque hypothétique de transmission de l’être humain à l’animal. Les sujets atteints de la variole du singe doivent donc veiller à appliquer des mesures appropriées, telles que la distanciation physique vis-à-vis de leurs animaux de compagnie et la gestion appropriée de tous les déchets afin d’éviter la transmission de la maladie aux animaux sensibles présents dans la maison (y compris les animaux de compagnie), dans les zoos et dans les réserves naturelles, ou encore à des animaux péri-domestiques, en particulier les rongeurs.
Rassemblements
Les rassemblements de personnes créent un environnement propice à la transmission du virus de la variole du singe du fait qu’ils entraînent des interactions rapprochées, prolongées et fréquentes entre les personnes, qui sont ainsi susceptibles d’être exposées à des lésions, des liquides biologiques, des gouttelettes respiratoires ou des objets contaminés. L’annulation ou le report des rassemblements prévus dans des zones où des cas de variole du singe ont été détectés ne sont pas nécessaires par défaut. Il convient toutefois d’envisager l’adoption des mesures de précaution suivantes afin de réduire le risque de transmission dans le cadre de ces événements :
- Les organisateurs de l’événement doivent être informés de la situation épidémiologique de la variole du singe dans la zone où l’événement est prévu, des modes de transmission et de prévention de la maladie et des mesures à prendre si une personne présente des signes et des symptômes compatibles avec la variole du singe, afin notamment de pouvoir l’orienter vers une prise en charge appropriée. Ces informations doivent être partagées avec les éventuels participants et avec toutes les personnes concernées par l’organisation et la tenue de l’événement.
- Les rassemblements doivent être l’occasion de sensibiliser le public et de mobiliser les communautés. Il convient à ce titre d’accorder une attention particulière au contexte social dans lequel l’événement se déroule, et de mettre l’accent sur les comportements individuels à risque associés aux rassemblements parallèles, aux rassemblements non planifiés et aux activités sociales non structurées dans des espaces publics ou privés.
- Les personnes présentant des signes et des symptômes compatibles avec la variole du singe doivent s’abstenir de tout contact rapproché avec d’autres personnes et éviter d’assister à des rassemblements. Ces personnes sont invitées à suivre les recommandations des autorités sanitaires compétentes.
- Bien que les modes de transmission de la variole du singe et de la COVID-19 soient différents, certaines mesures de lutte contre la COVID-19 lors des rassemblements de personnes, telles que la distanciation physique et le lavage régulier des mains, sont également efficaces pour lutter contre la transmission de la variole du singe.
- Étant donné que, dans le cadre de l’épidémie en cours de variole du singe, le contact de peau à peau, de bouche à bouche et de bouche à peau au cours d’un rapport sexuel a fréquemment été signalé comme source probable d’infection, il convient d’éviter tout contact étroit avec une personne présentant des signes et symptômes compatibles avec la variole du singe, y compris des rapports sexuels. Il est toutefois possible de réduire les risques en ayant des pratiques sexuelles sûres, en limitant le nombre de partenaires sexuels et en ayant une bonne hygiène personnelle. Lorsque cela est possible, des listes de participants aux rassemblements peuvent être établies afin de faciliter la recherche des contacts si des cas sont recensés.
- Les équipes médicales de l’événement doivent être informées des précautions à respecter pour identifier et prendre en charge les personnes présentant des signes et symptômes compatibles avec la variole du singe.
- Dans les pays où des cas ont été signalés, il convient d’envisager la mise en place d’activités de communication sur les risques et de mobilisation de la communauté, ainsi que des mesures de détection précoce pour les voyageurs internationaux présentant des signes et symptômes compatibles avec la maladie aux points d’entrée.
- Il convient également de toujours rappeler aux participants aux événements de faire preuve de responsabilité individuelle dans leurs décisions et leurs actions, dans le but de préserver leur santé, celle des personnes avec lesquelles ils interagissent et, en fin de compte, celle de leur communauté. Cela est particulièrement important pour les rassemblements spontanés ou non planifiés.
Comme pour tous les rassemblements, et a fortiori dans le cadre de la pandémie de COVID-19, les autorités et les organisateurs d’événements sont invités à suivre l’approche fondée sur les risques recommandée par l’OMS pour la prise de décision concernant les rassemblements, et à l’appliquer également à toutes les autres manifestations prévues, quelle que soit leur taille. Dans le cadre de la flambée actuelle, les risques associés à la variole du singe doivent être évalués et pris en compte.
Voyages internationaux et points d’entrée
Sur la base des informations disponibles actuellement, l’OMS ne recommande pas aux États Parties d’adopter de mesures relatives aux voyages internationaux, que ce soit pour les voyageurs entrants ou sortants.
Toute personne souffrant de malaise, y compris de fièvre associée à une éruption cutanée, ou considérée comme un cas suspect ou confirmé de variole du singe par les autorités sanitaires compétentes, doit éviter de voyager, notamment à l’étranger, jusqu’à ce qu’il soit déclaré qu’elle ne constitue plus un risque pour la santé publique. En cas d’éruption cutanée survenant pendant un voyage ou au retour de celui-ci, il convient de consulter immédiatement un professionnel de santé et de lui communiquer des informations sur tous les voyages effectués récemment et sur ses antécédents de vaccination antivariolique, ainsi que les coordonnées de ses contacts proches, conformément aux orientations provisoires de l’OMS en matière de surveillance, d’investigation des cas et de recherche des contacts pour la variole du singe. Les personnes qui ont été identifiées comme contacts de sujets atteints de la variole du singe et qui, par conséquent, sont soumises à une surveillance de leur état de santé, doivent éviter de voyager, notamment à l’étranger, jusqu’à la fin de leur période de surveillance.
Les responsables de la santé publique doivent travailler en collaboration avec les voyagistes et leurs partenaires de santé publique dans d’autres pays ou régions afin de contacter les passagers ou d’autres personnes qui pourraient avoir été en contact avec une personne infectieuse au cours d’un voyage. Des supports d’information sur la santé et de communication sur les risques doivent être disponibles aux points d’entrée, notamment des conseils pour repérer les signes et symptômes compatibles avec la variole du singe, des informations sur les mesures de précaution recommandées pour empêcher sa propagation et des indications pour savoir comment se faire soigner, le cas échéant, dans le pays de destination.
L’OMS exhorte tous les États Membres, les autorités sanitaires à tous les niveaux, les cliniciens, les partenaires du secteur sanitaire et social et les partenaires du milieu universitaire, du secteur de la recherche et du secteur commercial à réagir rapidement pour contenir la propagation locale du virus et, par extension, enrayer l’épidémie multipays de variole du singe. Il faut agir au plus vite afin d’empêcher le virus de s’établir en tant qu’agent pathogène humain à transmission interhumaine efficace dans les zones qui sont touchées depuis longtemps ainsi que dans celles qui n’avaient jusqu’alors pas été touchées.
Informations supplémentaires
Pour plus d’informations sur la variole du singe, veuillez consulter les documents suivants :
Lignes directrices et recommandations de l’OMS en matière de santé publique
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WHO Clinical management and infection prevention and control for monkeypox https://www.who.int/publications/i/item/WHO-MPX-Clinical-and-IPC-2022.1
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WHO Surveillance, case investigation and contact tracing for Monkeypox: Interim guidance, 22 mai 2022. https://www.who.int/publications/i/item/WHO-MONKEYPOX-surveillance-2022.1
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Analyses en laboratoire pour la détection du virus de la variole du singe (orthopoxvirose simienne), 23 mai 2022 https://www.who.int/fr/publications/i/item/WHO-MPX-laboratory-2022.1
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Conseils de santé publique concernant la récente flambée de variole du singe (orthopoxvirose simienne) à l’intention des homosexuels, des bisexuels et des autres hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes, 25 mai 2022. https://www.who.int/fr/publications/m/item/monkeypox-public-health-advice-for-men-who-have-sex-with-men
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WHO Monkeypox outbreak: update and advice for health workers, 26 mai 2022 (en anglais). https://www.who.int/docs/default-source/coronaviruse/risk-comms-updates/update_monkeypox-.pdf?sfvrsn=99baeb03_1
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WHO Guidance on regulations for the transport of infectious substances 2021-2023, 25 février 2021 https://www.who.int/publications/i/item/9789240019720
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WHO Technical brief (interim) and priority actions: enhancing readiness for monkeypox in WHO South-East Asia Region, 28 mai 2022 (en anglais). https://cdn.who.int/media/docs/default-source/searo/whe/monkeypox/searo-mp-techbrief_priority-actions_300522.pdf?sfvrsn=ae7be762_1
Ressources
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Bulletins d’information sur les flambées épidémiques de l’OMS, orthopoxvirose simienne, tous les articles concernant l’épidémie multipays. Disponibles à l’adresse suivante : https://www.who.int/fr/emergencies/emergency-events/item/2022-e000121
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Bulletins d’information sur les flambées épidémiques de l’OMS, variole du singe, tous les articles précédents. Disponibles à l’adresse suivante : https://www.who.int/fr/emergencies/emergency-events/item/2022-e000121
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WHO AFRO Weekly Bulletin on Outbreaks and Other Emergencies, Epidemiological Week 21, 2022. Disponible (en anglais) à l’adresse suivante : https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/354552/OEW21-1622052022.pdf
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WHO AFRO Weekly Bulletin on Outbreaks and Other Emergencies, Week 22, 2022. Disponible (en anglais) à l’adresse suivante : https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/354782/OEW22-2329052022.pdf
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Principaux repères sur l’orthopoxvirose simienne, 19 mai 2022. Disponible à l’adresse suivante : https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/monkeypox
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Health topics – Monkeypox. Disponible (en anglais) à l’adresse suivante : https://www.who.int/health-topics/monkeypox#tab=tab_1
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WHO monkeypox outbreak tool kit. Disponible (en anglais) à l’adresse suivante : https://www.who.int/docs/default-source/documents/emergencies/outbreak-toolkit/monkeypox-toolbox-20112019.pdf?sfvrsn=c849bd8b_2
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Open WHO. Module de formation en ligne. Variole du singe : Cours d’introduction aux contextes d’épidémies en Afrique Français : https://openwho.org/courses/variole-du-singe-introduction
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Open WHO. Formation approfondie. Variole du singe : épidémiologie, préparation et riposte. 2021. English : https://openwho.org/courses/monkeypox-introduction ; Français : https://openwho.org/courses/variole-du-singe-int%C3%A9roduction
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Les 5 indications de l’hygiène des mains. Disponible (en anglais) à l’adresse suivante : https://www.who.int/campaigns/world-hand-hygiene-day
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WHO One health GLOBAL. Disponible (en anglais) à l’adresse suivante : https://www.who.int/health-topics/one-health#tab=tab_1
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Organisation mondiale de la santé animale, fondée en tant qu’OIE. Variole du singe. Disponible à l’adresse suivante : https://www.woah.org/fr/maladie/monkeypox/
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Risk Communication and Community Engagement. Public health advice on the recent outbreak of monkeypox in the WHO European Region, 24 mai 2022. Disponible (en anglais) à l’adresse suivante : https://www.euro.who.int/__data/assets/pdf_file/0004/538537/public-health-advice-monkeypox-eng.pdf
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Interim advice on Risk Communication and Community Engagement during the monkeypox outbreak in Europe, 2022 Joint report by WHO Regional office for Europe/ECDC, 2 juin 2022. Disponible (en anglais) à l’adresse suivante : https://www.euro.who.int/__data/assets/pdf_file/0009/539046/ECDC-WHO-interim-advice-RCCE-Monkeypox-2-06-2022-eng.pdf
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United Kingdom Health Security Agency. Monkeypox guidance. Disponible (en anglais) à l’adresse suivante : https://www.gov.uk/guidance/monkeypox
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Nigeria Centre for Disease Control. Monkeypox. Disponible (en anglais) à l’adresse suivante : https://ncdc.gov.ng/diseases/info/M et https://ncdc.gov.ng/diseases/sitreps/?cat=8&name=An%20Update%20of%20Monkeypox%20Outbreak%20in%20Nigeria
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Relevé épidémiologique hebdomadaire (REH) n°11, 16 mars 2018, Émergence de l’orthopoxvirose simienne en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, 1970-2017. Disponible à l’adresse suivante : http://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/260497/WER9311.pdf;jsessionid=7AB72F28D04CFE6CE24996192FC478FF?sequence=1
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First draft genome sequence of Monkeypox virus associated with the suspected multi-country outbreak, May 2022 (confirmed case in Portugal). Disponible (en anglais) à l’adresse suivante : https://virological.org/t/first-draft-genome-sequence-of-monkeypox-virus-associated-with-the-suspected-multi-country-outbreak-may-2022-confirmed-case-in-portugal/799
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Belgian case of monkeypox virus linked to outbreak in Portugal. Disponible (en anglais) à l’adresse suivante : https://virological.org/t/belgian-case-of-monkeypox-virus-linked-to-outbreak-in-portugal/801
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A monkeypox virus genome from a second Belgian case. Disponible (en anglais) à l’adresse suivante : https://virological.org/t/a-monkeypox-virus-genome-from-a-second-belgian-case/807
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First French draft genome sequence of monkeypox virus, mai 2022. Disponible (en anglais) à l’adresse suivante : https://virological.org/t/first-french-draft-genome-sequence-of-monkeypox-virus-may-2022/819
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Illumina whole-genome sequence of Monkeypox virus in a patient travelling from the Canary Islands to France. Disponible (en anglais) à l’adresse suivante : https://virological.org/t/illumina-whole-genome-sequence-of-monkeypox-virus-in-a-patient-travelling-from-the-canary-islands-to-france/829/7
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First German genome sequence of Monkeypox virus associated to multi-country outbreak in May 2022. Disponible (en anglais) à l’adresse suivante : https://virological.org/t/first-german-genome-sequence-of-monkeypox-virus-associated-to-multi-country-outbreak-in-may-2022/812
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First Monkeypox genome sequence from Italy. Disponible (en anglais) à l’adresse suivante : https://virological.org/t/first-monkeypox-genome-sequence-from-italy/824
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First monkeypox genome sequence from the Netherlands. Disponible (en anglais) à l’adresse suivante : https://virological.org/t/first-monkeypox-genome-sequence-from-the-netherlands/821
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Spanish draft genome sequence of Monkeypox virus related to multi-country outbreak (mai 2022). Disponible (en anglais) à l’adresse suivante : https://virological.org/t/spanish-draft-genome-sequence-of-monkeypox-virus-related-to-multi-country outbreak-may-2022/825
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First 2022 monkeypox outbreak genome sequences from Slovenia. Disponible (en anglais) à l’adresse suivante : https://virological.org/t/first-2022-monkeypox-outbreak-genome-sequences-from-slovenia/841
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First Israeli whole genome sequence of monkeypox virus associated with the May 2022 multi-country outbreak. Disponible (en anglais) à l’adresse suivante : https://virological.org/t/first-israeli-whole-genome-sequence-of-monkeypox-virus-associated-with-the-may-2022-multi-country-outbreak/843
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Initial observations about putative APOBEC3 deaminase editing driving short-term evolution of MONKEYPOXV since 2017, 30 mai 2022. Disponible (en anglais) à l’adresse suivante : https://virological.org/t/initial-observations-about-putative-apobec3-deaminase-editing-driving-short-term-evolution-of-monkeypoxv-since-2017/830
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Multicolour, multiplex real-time PCR assay for the detection of human-pathogenic poxviruses. Disponible (en anglais) à l’adresse suivante : 10.1016/j.mcp.2009.10.008
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Real-time PCR assays for the specific detection of monkeypox virus West African and Congo Basin strain DNA. Disponible (en anglais) à l’adresse suivante : 10.1016/j.jviromet.2010.07.012
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Species-specific differentiation of variola, monkeypox, and varicella-zoster viruses by multiplex real-time PCR assay. Disponible (en anglais) à l’adresse suivante : 10.1016/j.jviromet.2016.07.024
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Genomic epidemiology of monkeypox virus. Disponible (en anglais) à l’adresse suivante : https://nextstrain.org/monkeypox?c=country
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Global.health data on monkeypox: Monkeypox_Public_www.global.health - Google Sheets
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BNONEWS- Monkeypox tracker : https://bnonews.com/monkeypox/
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Ministère de la Santé de l’Argentine. Le Ministère de la santé rapporte que le résultat du test PCR transmis à l’Institut ANLIS-Malbrán du deuxième cas suspect de variole du singe était positif. 27 mai 2022. Disponible (en espagnol) à l’adresse suivante : https://bit.ly/3tpxLiS https://www.argentina.gob.ar/noticias/salud-informa-que-dio-positivo-el-resultado-de-la-muestra-pcr-derivada-al-anlis-malbran-del
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Agence de la santé publique du Canada (ASPC). Variole simienne : mise à jour sur l’éclosion. 9 juin. Disponible à l’adresse suivante : https://bit.ly/3NGdWvF https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/variole-singe.html
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US Centers for Disease Control and Prevention (US CDC). Monkeypox in the United States 2022: Situation Summary. 8 juin 2022. Disponible (en anglais) à l’adresse suivante : https://bit.ly/3NyqwwR
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Communiqué de presse du Secrétaire à la Santé du Mexique. Le Mexique confirme le premier cas importé de variole du singe. 28 mai 2022. Disponible (en espagnol) à l’adresse suivante : https://bit.ly/3tpxLiS
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