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Rompez le cercle vicieux du désespoir qui conduit à des situations d’urgence et des catastrophes humanitaires, dit le Président du FIDA aux chefs de file du développement, réunis à Rome

Rome, 18 février 2016 – Avec en toile de fond les derniers rapports en date faisant état de la montée en flèche du nombre des réfugiés entrant en Europe, les hauts fonctionnaires assistant à la dernière journée de la trente-neuvième session du Conseil des gouverneurs du Fonds international de développement agricole ont renouvelé leur engagement d’investir dans l’agriculture paysanne et de réduire la pauvreté dans les pays en développement.

Conscient de l’importance cruciale que revêt le développement rural pour la stabilité des communautés et la réduction de la migration et des conflits, le Président du FIDA, Kanayo F. Nwanze, a dit aux leaders que « si nous oeuvrons ensemble pour atteindre les Objectifs de développement durable, à commencer par l’éradication de la pauvreté et de la faim, nous pouvons rompre le cercle vicieux du désespoir » qui conduit à des situations d’urgence et des catastrophes humanitaires.

Cette conférence de deux jours, organisée une fois par an à Rome à l’intention des hauts fonctionnaires représentant les 176 États membres du FIDA, a été l’occasion de lancer des appels pressants à l'action en appui à l'accroissement des investissements en faveur de l'agriculture paysanne afin de garantir la sécurité alimentaire, l'adaptation au changement climatique, une prospérité équitable pour, en dernière analyse, éliminer les causes profondes des conflits et de la migration.

Sergio Mattarella, le Président de la République italienne, a annoncé que l’Italie continuerait de jouer un rôle de premier plan en faveur de l’éradication de la faim et de la pauvreté, maux qu’il a qualifiés d’« insidieux ».

Il a attiré l’attention sur le nombre croissant de réfugiés fuyant le conflit syrien et a invité les leaders de tous les pays à s’engager. « Sauver des vies humaines et tendre la main à ceux qui fuient la guerre ou la misère est un devoir moral, le devoir de toute société qui se veut libre, démocratique et respectueuse des droits de l'homme », a-t-il déclaré.

Cette année, la conférence du FIDA a été donnée par M. Mohamed Ibrahim, entrepreneur de renommée mondiale et Fondateur de la Fondation Mo Ibrahim. Il a rappelé les gouvernements africains à l’ordre, en les pressant d’honorer leurs engagements à investir dans l'agriculture et le développement rural. Il a précisé qu’il était essentiel d’offrir aux jeunes des perspectives dans le secteur agricole, de manière qu’ils soient à même de résister au dangereux appel à l’extrémisme.

« Sans travail, pas d’espoir », a-t-il déclaré, ajoutant que l’on compte, en Afrique, plus de personnes sous-alimentées que partout ailleurs dans le monde. « Nous sommes de loin la région la moins productive dans le secteur agricole mais, vu que la superficie de terres arables non cultivées dont nous disposons est plus importante que partout ailleurs, cela nous ouvre des perspectives. »

Durant la conférence-débat avec le secteur privé, à laquelle a pris part Sunny Verghese, Co-fondateur et Directeur général du Groupe Olam International, l’attention a été attirée sur la nécessité de mettre en oeuvre des initiatives audacieuses afin de mieux relier les petits agriculteurs aux marchés. Les participants ont mis l’accent sur le fait que chacun – gouvernements, secteur privé, institutions financières comme le FIDA, petites et moyennes entreprises et petits agriculteurs – a un rôle à jouer. Une deuxième conférence-débat, animée par le Vice-Président adjoint du FIDA, Périn Saint Ange, avait pour thème les solutions agricoles innovantes – notamment les investissements du FIDA dans les technologies agricoles, l’autonomisation des femmes et des jeunes, et l’utilisation de nouvelles technologies afin d’améliorer la conception et la gestion des projets de développement rural – pour faire face à la plupart des défis planétaires dont il a été question durant ces deux journées.

Lors d’un entretien en tête-à-tête organisé avant la conférence-débat, Ismahane Elouafi, Directrice générale du Centre international d'agriculture biosaline, a déclaré que le monde se trouvait à un carrefour s’agissant de la surexploitation de ses ressources naturelles, et que la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord connaissait déjà des pénuries d’eau parmi les plus graves au monde.

« Le changement climatique touche en premier lieu les populations les plus pauvres et les plus marginalisées », a-t-elle déclaré. « Les défis à relever sont considérables, et nous devons agir maintenant. »

Le Forum paysan, une réunion de deux jours tenue en marge du Conseil des gouverneurs du FIDA, a débouché notamment, comme l’ont annoncé les organisateurs, sur l’adoption d’un plan visant à rendre la plateforme de concertation plus inclusive, en invitant les pasteurs et les petits éleveurs à y prendre part, et plus décentralisée, en renforçant, sur le terrain, les liens entre petits agriculteurs et agriculteurs familiaux.

Communiqué de presse N°: FIDA/09/2016

Le FIDA investit dans les populations rurales, en les autonomisant afin de réduire la pauvreté, d’accroître la sécurité alimentaire, d’améliorer la nutrition et de renforcer leur résilience. Depuis 1978, nous avons octroyé plus de 17,6 milliards d'USD sous la forme de dons et de prêts à faible taux d'intérêt en faveur de projets qui ont touché environ 459 millions de personnes. Le FIDA est une institution financière internationale et un organisme spécialisé des Nations Unies dont le siège est à Rome – la plateforme des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture.

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