Le vice-Premier ministre et ministre de la Coopération au Développement Alexander De Croo fait un don de 100.000 euros à l’opération de récolte de fonds « de Warmste Week ». La somme sera affectée à un projet de soutien aux victimes de la traite des êtres humains en Tunisie (Avocats sans Frontières) et à l’amélioration des droits des jeunes au Burundi (KIYO). Le ministre De Croo a remis le chèque ce matin à Music For Life. L’opération se déroule cette année au Domaine Puyenbroeck de Wachtebeke en Flandre orientale.
Avocats sans Frontières utilisera les 50.000 euros pour mieux protéger les victimes de la traite des êtres humains en Tunisie. L’ONG s’y attèlera en lançant des campagnes de sensibilisation sur le trafic des êtres humains, en créant des centres pour les victimes et en formant des avocats spécialisés dans ce domaine.
Tabou
“Les images de CNN montrant des migrants africains vendus comme esclaves en Libye nous ont récemment confrontés à la réalité du trafic des êtres humains. Il est essentiel de mieux protéger les victimes de ce fléau et de les aider à défendre leurs droits. C’est le travail que fait Avocats sans Frontières”, a déclaré Alexander De Croo.
En Tunisie, les victimes du trafic des êtres humains, souvent des enfants, sont particulièrement vulnérables au travail forcé, à l’exploitation domestique ou à la prostitution. Le pays a certes accompli des avancées législatives importantes ces dernières années, mais le problème reste tabou. La population est mal informée sur le sujet et les victimes hésitent à témoigner.
“Notre campagne de sensibilisation lancée il y a quelques mois a déjà porté ses fruits et fait évoluer les mentalités des gens. Cette aide supplémentaire nous permet d’encore renforcer nos activités : nous pourrons cartographier le phénomène de la traite des êtres humains en Tunisie, réaliser un documentaire et concevoir un site internet de référence”, a indiqué Chantal van Cutsem, directrice générale d’ASF.
Des citoyens qui font entendre leur voix
L’autre tranche de 50.000 euros ira à un projet de l’ONG KIYO qui mise au Burundi sur l’autonomisation socio-économique des jeunes. “Au Burundi, plus de 800.0000 enfants vivent dans des conditions très précaires. En donnant plus de chances aux jeunes et en les formant pour qu’ils deviennent des travailleurs qualifiés, des entrepreneurs actifs et des citoyens capables de faire entendre leur voix, ils seront plus autonomes et pourront contribuer activement à la reconstruction du pays”, a affirmé Alexander De Croo.
Concrètement, KIYO accompagnera et formera, dans huit quartiers de Bujumbura et de Gitega, des jeunes vivant de la rue ou qui sont exclus du système scolaire. Avec des compétences techniques et la confiance en eux, les jeunes pourront se construire un avenir et aussi avoir l’opportunité de s’engager dans leur quartier et contribuer à la reconstruction pacifique de leur pays où les droits de l’Homme et la démocratie sont très fragiles.
“Nous nous réjouissons du soutien du ministre De Croo en faveur de notre projet au Burundi. Nous pourrons ainsi donner à des jeunes burundais la perspective d’un emploi et un coup de pouce pour un meilleur avenir. Cela profitera aussi bien aux jeunes qu’à l’ensemble du pays”, a déclaré Iris Bogaerts, directrice exécutive de KIYO.
Les droits humains, une priorité
“Dans le cadre de sa politique en matière de développement international, la Belgique se concentre beaucoup sur l’amélioration des droits humains auprès de groupes vulnérables. Nous sommes heureux de pouvoir soutenir, avec Music For Life, deux ONG qui accomplissent un travail de terrain dans des conditions difficiles”, a conclu Alexander De Croo.