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L’Indice FAO des prix des produits alimentaires s’est établi en moyenne à 135,9 points en octobre 2022, un niveau pratiquement inchangé par rapport à septembre, les indices des prix de tous les groupes de produits représentés ayant fléchi, à l’exception de celui des céréales. La hausse de l’indice des prix des céréales a contrebalancé les baisses enregistrées pour les indices des huiles végétales, des produits laitiers, de la viande et du sucre. Compte tenu des dernières mises à jour, l’Indice FAO des prix des produits alimentaires a reculé de 23,8 points (14,9 pour cent) par rapport au pic atteint en mars dernier, mais affiche encore une valeur supérieure de 2,7 points (2,0 pour cent) à celle de l’année dernière au même mois.
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L’Indice FAO des prix des céréales a enregistré une valeur moyenne de 152,3 points en octobre, soit 4,4 points (3,0 pour cent) de plus qu’en septembre et 15,2 points (11,1 pour cent) de plus que sa valeur d’il y a un an. Les prix internationaux de référence de toutes les autres principales céréales ont augmenté par rapport au mois précédent. Les prix mondiaux du blé ont progressé de 3,2 pour cent, principalement du fait des incertitudes qui perdurent au sujet de l’initiative céréalière de la mer Noire. Le resserrement des disponibilités aux États-Unis d’Amérique, qui fait suite à une révision à la baisse de la production, a également contribué à l’affermissement des marchés. Les prix internationaux des céréales secondaires ont augmenté de 3,5 pour cent par rapport au mois précédent, en premier lieu sous l’effet d’une hausse de 4,3 pour cent des prix mondiaux du maïs. La progression des prix du maïs s’explique par l’affaiblissement des perspectives de production aux États-Unis d’Amérique et dans l’Union européenne, ainsi que par le temps sec en Argentine lors des semis et l’incertitude quant à l’avenir des exportations de l’Ukraine. Les prix internationaux du sorgho ont eux aussi augmenté en octobre, de 3,0 pour cent, sous l’influence du renforcement des prix du maïs. Les prix mondiaux de l’orge n’ont, quant à eux, que légèrement progressé (0,3 pour cent), l’accroissement des disponibilités mondiales dû à l’amélioration des perspectives de production dans l’Union européenne ayant contribué à limiter les hausses des prix. En ce qui concerne les prix internationaux du riz, la tendance est restée à la hausse en octobre, car la majeure partie de la nouvelle récolte n’était pas encore arrivée sur le marché en Asie, bien que la faiblesse de la demande ait limité à 1,0 pour cent l’augmentation mensuelle des prix.
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L’Indice FAO des prix des huiles végétales a affiché une valeur moyenne de 150,1 points en octobre. Il cède 2,4 points (1,6 pour cent) par rapport au mois précédent et tombe à un niveau inférieur de près de 20 pour cent à celui d’il y a un an. La poursuite de la baisse de l’indice s’explique par le recul des prix mondiaux des huiles de palme, de soja et de colza, qui a plus que compensé la hausse des cours de l’huile de tournesol. En octobre, les prix internationaux de l’huile de palme ont légèrement fléchi par rapport au mois précédent, l’abondance durable des stocks en Asie du Sud-Est ayant largement pesé, malgré certaines craintes suscitées par les conditions météorologiques défavorables prévues dans certaines poches des principales régions de production. Par ailleurs, les cours mondiaux de l’huile de soja et de l’huile de colza se sont affaissés, car les stocks devraient être abondants ces prochains mois, selon les prévisions. En revanche, les prix internationaux de l’huile de tournesol ont rebondi modérément, alors qu’ils n’avaient cessé de diminuer ces six derniers mois en raison des incertitudes liées à l’avenir du couloir d’exportation en Ukraine, dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes.
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L’’Indice FAO des prix des produits laitiers a enregistré une valeur moyenne de 140,1 points en octobre, soit 2,5 points (1,7 pour cent) de moins qu’en septembre. Il s’agit de la quatrième baisse mensuelle d’affilée de l’indice, dont la valeur demeure toutefois supérieure de 18,7 points (15,4 pour cent) à celle de l’année dernière. En octobre, les prix internationaux de tous les produits laitiers figurant à l’indice ont reculé. Cette baisse s’explique par des achats moins importants que prévu de la part de la Chine et par une demande atone sur le marché au comptant, car les besoins immédiats de la plupart des pays importateurs étaient bien couverts, ainsi que par les effets de l’affaiblissement de l’euro par rapport au dollar des États-Unis. L’incertitude sur le marché quant à l’évolution de la demande de produits laitiers, du fait de l’inflation galopante et des fléchissements économiques, a également tiré vers le bas les prix internationaux des produits laitiers. Néanmoins, la demande de certains produits laitiers dans d’autres pays d’Asie a augmenté, ce qui a contenu d’éventuels replis plus importants des prix des produits laitiers.
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L’Indice FAO des prix de la viande s’est établi en moyenne à 118,4 points en octobre. Il perd 1,6 point (1,4 pour cent) par rapport au mois de septembre, ce qui marque sa quatrième baisse mensuelle consécutive, les prix mondiaux de tous les types de viande ayant reculé. Toutefois, la valeur l’indice était encore supérieure de 6,4 points (5,8 pour cent) à celle d’il y a un an. Les prix internationaux de la viande d’ovins ont affiché la baisse la plus marquée, sous l’effet des fluctuations des taux de change et de la hausse saisonnière des disponibilités en provenance d’Océanie, dans un contexte d’achats à l’importation restreints. De même, les prix mondiaux de la viande porcine ont fortement reculé du fait de la faiblesse des importations mondiales et du tassement de la demande interne dans certains des principaux pays producteurs. Les prix mondiaux de la viande bovine ont, quant à eux, accusé un léger retrait, compte tenu de l’abondance de l’offre actuelle et de l’accroissement des disponibilités de bétail d’abattage, en particulier au Brésil. La tendance à la baisse des prix internationaux de la volaille s’est poursuivie pour le quatrième mois consécutif, car les disponibilités exportables ont surpassé la demande mondiale, qui était limitée, malgré une régression de la production due à des épidémies de grippe aviaire et aux coûts élevés des aliments pour animaux.
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L’Indice FAO des prix du sucre a enregistré une valeur moyenne de 109 points en octobre, soit un repli de 0,7 point (0,6 pour cent) par rapport au mois de septembre et de 10,1 points (8,5 pour cent) par rapport à sa valeur au même mois un an auparavant. Les perspectives positives en matière d’offre mondiale pour la campagne 2022-2023, qui ont encore été renforcée par l’amélioration des prévisions de production en Inde, ont pesé sur les prix mondiaux du sucre en octobre. Toutefois, des craintes quant au fait que des précipitations pourraient ralentir la récolte au Brésil et retarder le début de la campagne en Inde ont limité le fléchissement mensuel des prix. Les raisons pour lesquelles les prix mondiaux du sucre n’ont pas faibli davantage sont, en premier lieu, une forte demande à l’importation, en particulier de la part de l’Indonésie et de la Chine, ainsi que la hausse des cours de l’éthanol au Brésil, qui a entraîné une augmentation de l’utilisation de la canne à sucre pour produire de l’éthanol.
* À la différence des autres catégories de produits, la plupart des prix utilisés pour calculer l'Indice FAO des prix de la viande ne sont pas disponibles au moment où l'Indice général est calculé et publié; c'est pourquoi la valeur de l'Indice des prix de la viande concernant les mois les plus récents est obtenue en panachant des projections chiffrées et des prix avérés. Ceci peut parfois donner lieu à des révisions non négligeables de la valeur finale de cet Indice, lesquelles peuvent, par suite, impliquer une modification de la valeur de l'Indice FAO des prix des aliments.
Pour accéder aux cours de référence de différentes denrées alimentaires de base exportées et aux prix nationaux des aliments au détail ou en gros, veuillez consulter la page de l’Outil de suivi et d’analyse des prix alimentaires (FPMA)* de la FAO.*
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