Informing humanitarians worldwide 24/7 — a service provided by UN OCHA

World

Les Femmes et les Filles: Une Incitation à l’Action pour Assurer l’Égalité des Sexes - Table Ronde des Dirigeants de Haut Niveau - Deuxieme et Troisieme Responsabilites Fondamentales du Programme d’Action pour l’Humanité - Engagements Fondamentaux

Attachments

ENGAGEMENTS FONDAMENTAUX

Les catastrophes tuent plus de femmes que d’hommes, et touchent plus durement les moyens de subsistance des femmes. Soixante pour cent des décès maternels surviennent dans des situations humanitaires et toutes les formes de violence sexiste envers les femmes et les filles culminent durant les catastrophes et les conflits. Si les femmes, les filles, les garçons et les hommes souffrent tous durant une crise, les premières rencontrent plus d’obstacles pour réaliser leur plein potentiel et mener des vies en bonne santé, dans la dignité et la sécurité en raison des inégalités structurelles de genre. Les capacités et connaissances dont font preuve les femmes et associations locales féminines en temps de crise, ainsi que l’impact qu’elles peuvent avoir sur les actions menées sont rarement soutenus en raison de ces inégalités structurelles.

Les financements ne bénéficient pas davantage aux femmes et aux filles. En 2014, seuls 12 % des financements des Nations Unies destinés à répondre aux crises ont été alloués à des programmes prenant en compte les besoins particuliers des femmes et des filles. De même, les associations féminines et les ministères publics de la condition féminine ont reçu 1 % seulement de la totalité des financements destinés aux États fragiles en 2014. D’autre part, selon une étude de 2015 consacrée à la politique d’égalité des sexes de 2008 du Comité permanent interorganisations, ce dernier ne parvenait pas à assurer la prise en compte de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes dans l’action humanitaire. Les outils de base tels que les données ventilées par sexe et par âge et l'étude des disparités liées au sexe sont insuffisamment utilisés, ce qui entrave le suivi, l’élaboration de rapports et la responsabilisation. Cette situation est d’autant plus regrettable que, selon les données factuelles, la participation active des femmes et la prise en considération directe de leurs besoins tendent à renforcer l’efficacité et l’efficience de l’action humanitaire, à accélérer la transition vers la reprise et à améliorer la résilience à l’échelle de la communauté.

In 2015, la communauté internationale a confirmé son engagement en faveur de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes en adoptant le Cadre d'action de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe, les objectifs de développement durable et la Résolution 2242 (2015) du Conseil de sécurité sur les femmes, la paix et la sécurité. Dans son rapport 2015 consacré au 15e anniversaire de la Résolution 1325 du Conseil de sécurité, le Secrétaire général a déclaré : « la communauté humanitaire doit encore s’atteler à faire de l’égalité des sexes un principe central et organisateur de son action ».

La table ronde permettra à toutes les parties prenantes de s’engager conjointement à mener des initiatives concrètes, coordonnées et stratégiques pour parvenir à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes dans l’action humanitaire. Les résultats doivent être alignés sur les engagements normatifs et politiques, en particulier l’objectif de développement durable 5 : parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles.