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Les enfants soldats

Il est impossible de savoir combien d'enfants soldats se battent à travers le monde. Une chose est sûre, on leur vole leur enfance et leur droit à l'éducation. Les enfants ne doivent pas participer aux hostilités, c'est contraire à la loi.

Des enfants sont encore recrutés par des forces armées nationales. Au cours des dernières décennies, le recrutement des enfants par des groupes armés, spécialement en Afrique, est devenu un grave problème humanitaire. Dans de nombreux contextes, les enfants portent des armes et participent activement aux combats.

Quelques raisons qui poussent groupes armés et forces régulières à recruter garçons et filles :

  • Ils sont plus influençables et obéissants.

  • Ils ont moins tendance à s'enfuir que les adultes.

  • Ils sont moins chers à rémunérer.

  • Ce sont des espions et des messagers discrets.

Un enfant peut remplir plusieurs tâches, comme monter la garde, espionner, faire oce d'esclave sexuel ou combattre l'arme à la main. Recrutés de force ou non, ces enfants sont blessés ou tués, séparés de leur famille, emprisonnés ou privés d'éducation.

Les enfants soldats subissent une violence psychologique intense. Ils peuvent revivre constamment des événements traumatiques, se rappelant ce qu'ils ont vu ou les atrocités qu'on les a forcés à commettre. Comme faire du mal à des amis ou à des parents proches.

A la fin des hostilités, ces enfants peuvent être rejetés par leur propre famille ou leur communauté d'origine car ces dernières ont peur de ce qu'ils sont devenus. Peu importe leur passé, les enfants doivent être considérés comme des victimes et être traités comme telles.

Notre message aux représentants des États, aux forces régulières et aux groupes armés est simple. Les enfants doivent aller à l'école, pas à la guerre

Les Protocoles additionnels de 1977 aux Conventions de Genève furent les premiers traités internationaux ayant tenté de résoudre ces problèmes. Ils interdisent le recrutement des enfants de moins de quinze ans ainsi que leur participation aux hostilités. Dans les conflits armés internationaux, le Protocole additionnel I exige également que lors du recrutement militaire de jeunes gens âgés de 15 à 18 ans, priorité soit donnée aux plus âgés.

La Convention de 1989 relative aux droits de l'enfant (qui bénéficie d'une ratification quasiment universelle) a également retenu l'âge de 15 ans en tant qu'âge minimum. Un Protocole facultatif annexé à cette Convention en mai 2000 a relevé de 15 à 18 ans l'âge limite pour le recrutement obligatoire ; il a par ailleurs demandé aux États de fixer à 15 ans l'âge minimum pour l'engagement volontaire ; de plus, il souligne que les groupes armés ne devraient en aucune circonstance utiliser des enfants de moins de 18 ans, et que les États devraient criminaliser de telles pratiques.

Sur le terrain, le CICR apporte son assistance à la démobilisation des enfants soldats et leur assure un soutien psychologique et autre pour leur permettre de retrouver une vie d'enfant normale.