Il est essentiel de disposer de définitions juridiques de la violence sexuelle adéquates pour que le système de justice pénale puisse poursuivre en justice le viol et d’autres formes de violence sexuelle de façon efficace et juste. Ces définitions permettent également de tenir les auteurs des crimes responsables et de garantir que justice soit faite pour les victimes.
Les mythes et stéréotypes discriminatoires sur le genre et la sexualité sont ancrés dans de nombreux cadres juridiques et peuvent contribuer à normaliser la violence sexuelle ou à blâmer et humilier les survivant(e)s, au lieu d’établir la culpabilité des responsables.
Lorsqu’elles ne sont pas fondées sur une compréhension solide du consentement, les définitions désuètes, faibles ou discriminatoires de la violence sexuelle peuvent dissuader les survivant(e)s de signaler l’incident et entraîner un manque de clarté dans les procédures judiciaires, des taux de condamnation faibles et une méfiance envers le processus judiciaire. Ces définitions empêchent également les États de respecter leurs obligations internationales et régionales.
Le plaidoyer et le travail des parlementaires sont fondamentaux pour aligner la législation nationale sur les normes internationales et régionales et pour garantir que leur pays respecte les normes de vérification diligente dans les cas de crime de violence sexuelle. Combler les lacunes juridiques relatives au consentement peut ouvrir la porte de la justice à de nombreux survivant(e)s dans les Amériques et les Caraïbes, en façonnant une culture qui définit que le consentement est essentiel dans toutes les relations sexuelles.