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Deux ans après l'Accord de Paris, le One Planet Summit vise à initier de nouvelles mesures relatives aux changements climatiques

Le 12 décembre 2017, à l'occasion de l'anniversaire de l'adoption de l'Accord historique de Paris sur les changement climatiques, de nombreux dirigeants de la communauté internationale se retrouvent dans la capitale française dans le but d'accélérer les engagements pour ralentir les changements climatiques.

The One Planet Summit qui réunira le Président Français, le Président de la Banque mondiale et le Secrétaire général des Nations Unies, entre autres dirigeants, vise à mobiliser de nouvelles annonces de projets audacieux et d'engagements financiers substantiels pour lutter contre les changements climatiques. Le Sommet présentera également des initiatives réussies qui pourraient être généralisées si elles bénéficiaient d'un soutien adéquate.

La bonne nouvelle est que les mesures pour la protection du climat sont en marche dans tous les pays et à tous les niveaux, de nombreux secteurs commence déjà à s'aligner sur l'Accord de Paris et les objectifs de développement durable plus larges.

170 pays ont déjà ratifié l'Accord de Paris, entré en vigueur en moins d'un an - un record moderne pour un tel traité mondial.

De nombreux pays ont élaboré et sont en train de mettre en œuvre leurs plans d'action nationaux pour le climat dans le cadre de l'Accord de Paris. Certains domaines avancent rapidement : de nouvelles données indiquent que la croissance mondiale des énergies renouvelables comme l'énergie éolienne et solaire double tous les 5,5 ans.

Cent soixante-dix pays ont déjà ratifié l'Accord de Paris, entré en vigueur en moins d'un an - un record des temps modernes pour un tel traité mondial.

Les coûts de ces technologies sont en train de dégringoler : dans de nombreux endroits, l'énergie éolienne est aussi bon marché que le charbon, quant à l'énergie solaire, elle se rapproche rapidement de la compétitivité économique des combustibles fossiles. Plus de 40 pays, menés par l'Inde et récemment rejoints par la Chine, ont signé l'International Solar Alliance qui vise à générer 1 000 GW d'énergie solaire d'ici 2030.

Les villes, les états, les régions et les territoires soutiennent l'action climatique dans le cadre d'initiatives telles que la Under2Coalition des gouvernements infranationaux. Ils ont promis de réduire les émissions de 95% à l'horizon 2050 grâce à une initiative touchant plus de 1,3 milliard de personnes et représentant 30 billions de dollars de production économique, soit 17% de la population mondiale et près de 40% de l'économie mondiale.

De nombreuses entreprises à la pointe progressent également dans les pays développés et en développement. Plus de 100 entreprises aux États-Unis, en Europe, en Chine et en Inde se sont engagées à utiliser 100% d'énergie renouvelable dans le cadre de l'initiative RE100.

Le monde de la finance, tant public que privé, adopte également de nouvelles initiatives et de nouveaux instruments comme les obligations vertes. En octobre, ONU Environnement et Rabobank ont annoncé la création d'une nouvelle facilité d'un milliard de dollars pour financer l'agriculture durable en se reposant sur un co-financement public-privé. Lors de la conférence de l'ONU sur le climat le mois suivant, le gouvernement de la Norvège et la multinationale Unilever ont annoncé 400 millions de dollars pour les forêts et les petits agriculteurs en Amazonie.

En septembre 2018, l'État de Californie, avec l'aide de l'Organisation des Nations unies et d'autres partenaires clés, organisera une grande conférence pour accélérer les initiatives et sera suivie par la Conférence des Nations Unies sur le climat en Pologne plus tard dans l'année.

L'Allemagne a lancé un partenariat mondial avec le G20, le groupe de pays vulnérables V20, et des sociétés privées pour accélérer la mise en oeuvre d'une assurance abordable à l'horizon 2020 pour 400 millions des personnes les plus pauvres, grâce à l'engagement de 125 millions de dollars supplémentaires.

JP Morgan Chase et HSBC ont récemment déclaré qu'un total de 200 milliards de dollars et 100 milliards de dollars seront investis dans des projets et initiatives verts au cours des prochaines années.

Selon l'Initiative sur les politiques climatiques, les flux annuels moyens de financement climatique s'élèvent à plus de 400 milliards de dollars par an. Mais l'ampleur des flux financiers, en particulier dans les pays les plus pauvres, ne correspond pas à la rapidité et à l'ampleur nécessaires pour que l'action climatique et le programme plus large du développement durable correspondent à l'urgence de la situation. Certains pays développés s'inquiètent également du fait que le strict minimum - 100 milliards de dollars promis par les pays développés d'ici 2020 - reste incertain.

En septembre 2018, l'État de Californie, avec l'aide de l'Organisation des Nations unies et d'autres partenaires clés, organisera une grande conférence pour accélérer les initiatives et sera suivie par la Conférence des Nations Unies sur le climat en Pologne plus tard dans l'année.

En savoir plus sur le travail d'ONU Environnement dans le domaine du changement climatique.