19 janvier 2012 – Lors d'une réunion du Conseil de sécurité jeudi à New York sur la primauté de la loi et la justice transitionnelle dans les situations de conflit ou post-conflit, le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon a rappelé que pour des sociétés traumatisées par des années de conflit et de violations des droits de l'homme, le plus urgent est de rétablir le respect des lois. « L'ONU est souvent la première organisation sur le terrain à aider les pays brisés à entamer le rétablissement de la paix et le renforcement des institutions clés. Notre objectif est de montrer rapidement la valeur du respect des lois. Cela consolide la confiance de la population dans les solutions politiques », a expliqué Ban Ki-moon.
L'approche de l'ONU se base, selon le Secrétaire général, sur trois composantes : promouvoir la responsabilité et restaurer les principes de droits à travers la justice transitionnelle ; mettre en place les institutions de justice et de sécurité ; et accorder une attention particulière à la justice pour les femmes et les filles afin de favoriser l'égalité des genres.
« J'encourage le Conseil à inclure de façon plus large des mesures de promotion de la justice transitionnelle dans les mandats des missions politiques et de maintien de la paix. J'encourage aussi le Conseil à rejeter toute approbation d'amnisties pour génocide, crimes de guerre, crimes contre l'humanité ou violations graves des droits de l'homme ou du droit humanitaire international », a déclaré Ban Ki-moon.
Selon lui, il faut apporter la justice aux victimes. Pour cela il faut leur donner l'occasion de s'exprimer devant des commissions d'établissement des faits et de participer au processus judiciaires. Cela demande aussi des mesures de réparations décidées par les systèmes de justice nationaux, auxquels revient la principale obligation d'assurer l'attribution de la responsabilité.
« Lorsque les systèmes de justice nationaux font défaut, la communauté internationale doit être capable de réagir avec les poursuites internationales, particulièrement devant la Cour pénale internationale », a souligné le Secrétaire général.