Après la rencontre des points focaux nationaux le 25 novembre, les travaux de la 49e réunion des experts du Comité consultatif permanent de l’ONU chargé des questions de sécurité en Afrique centrale (UNSAC) ont été officiellement ouverts mardi 26 novembre à Luanda par M. Téte Antonio, Secrétaire d’Etat angolais aux Relations extérieures. Il a évoqué le contexte géopolitique, économique et sécuritaire de la sous-région caractérisé par des crises et conflits exigeant des solutions durables. Dans cette perspective, il a rappelé l’importance du Comité dans la promotion de la paix et le renforcement de la confiance entre les Etats membres.
M. Gérard Mbala Kabishi, Directeur-Chef de service de la Direction Afrique et Moyen Orient au Ministère des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo (RDC), a également insisté sur ces enjeux. Dans une allocution prononcée en tant président sortant du Comité des experts, il a énuméré les défis qui interpellent la sous-région en matière de paix et de sécurité, en soulignant le rôle crucial de l’UNSAC dans la recherche des voies et moyens d’y faire face. Le Secrétariat Général de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) a proposé un aperçu global de ces défis, à travers une revue géopolitique rendant également compte de la situation dans tous les onze pays membres du Comité.
Par ailleurs, les participants ont suivi avec attention les derniers développements en République centrafricaine (RCA), notamment les avancées et les difficultés observées dans la mise en œuvre de l’Accord politique de paix et de réconciliation, qui demeure un espoir pour sortir le pays de la crise qu’il traverse depuis plusieurs années. Les experts, y compris le représentant de la MINUSCA, ont insisté sur la nécessité d’une mobilisation accrue pour soutenir davantage ce processus afin d’aider la RCA à créer les conditions favorables à son développement durable.
La lutte contre la radicalisation passe par l’éducation
Outre le changement climatique qui sera au centre d’un débat mercredi 27 novembre, les conflits liés à la transhumance et au pastoralisme, la piraterie maritime dans le golfe de Guinée, l’extrémisme violent et le terrorisme, etc. sont également au cœur des discussions.
Sur le dernier point (extrémisme violent et le terrorisme), la Commission du Bassin du Lac Tchad, la Force Multinationale Mixte, l’UNOCA et l’UNESCO ont édifié l’auditoire sur l’ampleur et l’impact des activités des groupes terroristes sur la vie des populations et sur les économies des pays d’Afrique centrale touchés, à savoir le Cameroun et le Tchad. Ils ont également mis en lumière les efforts que déploient les Etats et leurs partenaires pour y mettre fin.
L’UNESCO a saisi cette occasion pour rappeler que la lutte contre la radicalisation, l’extrémisme violent et le terrorisme passe aussi et surtout par l’éducation, considérée comme un outil « d’éducation à la paix ». D’où l’importance, selon elle, d’investir dans la communication et la formation afin d’impliquer les jeunes dans la lutte contre ces phénomènes dont ils sont l’une des principales victimes.
Les travaux du Comité des experts sont dirigés par l’Angola, qui a hérité la présidence de l’UNSAC occupée pendant six mois par la RDC. Ces travaux prendront fin jeudi 28 novembre. Cette journée sera essentiellement marquée par l’adoption d’un projet de rapport qui sera soumis à l’examen et à l’appréciation des Ministres des Affaires étrangères et autres chefs de délégation le 29 novembre.