Quand un conflit armé éclate ou qu’une catastrophe naturelle s’abat, les besoins vitaux des victimes sont immédiatement menacés, si bien que la survie des personnes est en jeu dès les premières heures. Il faut pouvoir boire, manger et mettre un toit sur sa tête au plus vite. Du point de vue des ONG, répondre à ces besoins essentiels est une question d’heures.
C’est pour répondre à cette exigence vitale que SOLDARITÉS INTERNATIONAL a développé le Rapid Response Mechanism (RRM), un mode de réponse à l’urgence qui repose sur l’anticipation et la coopération. Le RRM peut être déployé dans les pays où sont déjà présents des acteurs humanitaires. Il y fait preuve d’une telle efficacité qu’il est aujourd’hui utilisé par l’ensemble du monde humanitaire et enseigné aux futurs professionnels.
La phase de préparation est peut-être la plus importante. Elle implique de prépositionner du stock de matériel d’assistance pertinent dans des entrepôts au plus proche des théâtres de conflits. Des équipes locales mobilisables en urgence sont identifiées, ainsi que les moyens de transports qui devront acheminer le matériel le cas échéant.
En parallèle, un maillage dense d’ONG et d’informateurs (chefs de villages, points focaux communautaires…) est formé pour organiser une veille constante sur tout le territoire désigné. En cas d’attaque d’un village, d’épidémie grave ou de catastrophe naturelle, il faudra avoir la capacité de collecter des informations instantanément pour alerter la communauté humanitaire et les services de l’État concernés.
Un diagnostic est ensuite lancé. Il faut savoir où se sont réfugiées les personnes et analyser leurs besoins. Faut-il leur faire parvenir de la nourriture ? Creuser des latrines ? En quelle quantité ? Y a-t-il un risque épidémique ?
Les partenaires du RRM prennent alors en charge la réponse humanitaire en fonction de leur pertinence géographique et sectorielle. De la nourriture, des camions d’eau, de quoi cuisiner, des moustiquaires… Tout doit parvenir en quelques heures aux personnes qui en ont besoin. Le RRM répond à l’urgence mais n’a pas vocation à s’installer dans la durée. Il faudra passer le relais à d’autres acteurs avant 3 mois, qui mettront en place une aide plus pérenne.