La ministre de l'outre-mer Marie-Luce Penchard a annoncé mardi soir à Paris la mobilisation de crédits d'extrême urgence et du fonds de secours de l'outre-mer pour les îles Wallis-et-Futuna (13.500 hab), situées à 2.000 km à l'est de la Nouvelle-Calédonie, touchées par le cyclone Tomas dimanche et lundi.
Dans un communiqué, Mme Penchard indique qu'un premier avion militaire Casa basé en Nouvelle-Calédonie a pu se poser à Wallis avec un détachement de soldats du Régiment d'Infanterie de Marine du Pacifique mardi midi (heure de Paris).
Cet appareil rejoindra Futuna mercredi matin avec à son bord du matériel (trois groupes électrogènes, des bâches, 10 kits de reconstruction) de la sécurité civile calédonienne. Un second avion Casa devrait décoller mercredi de Nouméa avec à son bord un autre détachement de soldats du RIMaP de Nouvelle-Calédonie et du matériel complémentaire.
Selon un premier bilan, les dégâts provoqués par le cyclone sont importants, indique le ministère, notamment sur la côte nord de l'île de Futuna o=F9 la route côtière a été emportée.
Les cultures vivrières ont été détruites à 80% à Futuna et à 50% à Wallis. De nombreux commerces ont été détruits. La moitié des écoles sont endommagées, dont le collège de Futuna.
Les maisons en dur sont endommagées de 30 à 70% (toiture arrachée et/ou inondation) et les captages d'eau ont été détruits. "Pour pallier leur défaillance, une unité de potabilisation est en route".
A Wallis, les routes principales ont été dégagées. L'électricité a été rétablie sur la côte sud. Il n'y a en revanche toujours pas de liaison téléphonique.
Mme Penchard a annoncé également avoir délégué à l'administration supérieure de Wallis-et-Futuna des crédits d'extrême urgence qui peuvent permettre de subvenir aux besoins de première nécessité d'une population sinistrée. Une évaluation précise du montant nécessaire lui sera prochainement transmise.
La ministre a demandé au préfet de constituer très rapidement un dossier de demande de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle, permettant l'indemnisation des biens immobiliers assurés détruits. Elle mobilisera également le fonds de secours de l'outre-mer, qui permet d'aider financièrement et directement les particuliers, les petites entreprises, les petits agriculteurs et les collectivités locales dont les biens non assurés ont été victimes d'une catastrophe naturelle. Mme Penchard présidera une réunion de travail par visioconférence mercredi à 12h00 au ministère de l'outre-mer afin de recenser les besoins complémentaires.