Trois tonnes de matériel et deux personnels de la Plate-forme d'Intervention de la Croix-Rouge française ont appareillé fin novembre, à bord de la Glorieuse, un patrouilleur de la marine nationale, après l'éruption du volcan de l'île de Gaua.
Le matériel est arrivé à bon port ! Il est destiné aux 600 personnes déplacées et relocalisées dans les parties non touchées de l'île suite aux conséquences de l'explosion du Volcan Gaua.
Depuis deux mois, le volcan émettait des grondements, signe d'une intense activité sismique. Il crache désormais de la fumée et des cendres qui retombent sur les habitations de l'est de l'île.
Les villageois déjà évacués ont été emmenés à bord de bateaux de pêche de l'autre côté de l'île de Gaua, située au nord-est de la plus grande île du Vanuatu et qui possède le volcan le plus menaçant de cette région.
L'éruption ne semble pas menacer directement la vie des habitants, cependant les conditions sanitaires causées par les cendres et les pluies acides nécessitent un déplacement de la population : les gens souffrent d'inflammations de la gorge et des yeux et des maladies plus graves peuvent être provoquées par une exposition plus longue.
La Croix-Rouge du Vanuatu coordinatrice des activités de distribution a formulé auprès de la Croix-Rouge française, via sa Plateforme d'Intervention Régionale Océan Pacifique Sud (PIROPS) une demande de soutien par l'envoi de 3 tonnes de matériel afin de répondre aux besoins les plus urgents des bénéficiaires déplacés.
La Glorieuse, patrouilleur de la Marine Nationale, a appareillé à 9h00 le 30 Novembre, avec à son bord 150 kits hygiène, 300 bâches et 300 jerricans en provenance des stocks de la PIROPS.
Le bateau est arrivé à Gaua au début du mois de décembre.
Un point sur la situation
Le volcan Gaua sur l'île de GAUA (dans la province de Torba) est entré en éruption le 18 novembre 2009.
Cette explosion a été suivie par des émissions importantes de cendres et de pluies acides qui ont contaminé les ressources en eau et brûlé la végétation dans toute la région est de l'île.
Le 26 novembre 2009, l'évacuation des populations, vivant dans les zones à risque de l'est de l'île et près de la rivière de lave dans l'ouest, a débuté encadrée par les autorités du Vanuatu.
Les risques de coulées de boues restent importants durant la saison des pluies et les villages de l'ouest pourraient subir d'importants dégâts.
Ces évacuations sont toujours en cours et devraient prendre de 5 à 10 jours.
L'évacuation générale de l'île (3 000 habitants) reste envisagée en cas de recrudescence de l'activité du volcan. Ces populations seraient alors évacuées sur l'île de Vanua Lava (îles des Banks).
Heureusement selon des scientifiques venus de Nouvelle-Zélande, ce risque est minime. Cependant ce risque est malgré tout pris en compte par les autorités locales réunies dans un comité auquel participe la société nationale de la Croix-Rouge.