
Les Nations Unies ont condamné, lundi, la dernière vaste série de frappes russes sur plusieurs villes à travers l’ensemble de l’Ukraine, dont la capitale Kyïv, où un hôpital pour enfants a été endommagé.
Selon la Coordinatrice humanitaire de l’ONU pour l’Ukraine, Denise Brown, le début de semaine a ainsi commencé par cette « nouvelle vague d’attaques meurtrières des forces armées russes », qui a une nouvelle fois fait des morts et des blessés parmi les civils.
Selon les rapports des médias, les forces russes ont tiré lundi des missiles sur plusieurs villes d’Ukraine, frappant des immeubles d’habitations, des infrastructures et un hôpital pour enfants. Outre Kyïv, «Dnipro, Kryvyi Rih, Sloviansk, Kramatorsk» ont été touchés.
« Il est inadmissible que des enfants soient tués et blessés dans cette guerre. Les civils doivent être protégés" Denise Brown a fermement condamné les attaques meurtrières perpétrées aujourd’hui en Ukraine, notamment à Kyïv, Kryvyi Rih et Dnipro, appelant au respect du droit international humanitaire », a déclaré dans un communiqué, Denise Brown.
Ces attaques sont intervenues alors que les populations commençaient leur journée. « Des dizaines de personnes ont été tuées et blessées », a dit Mme Brown, relevant que l’Hôpital pour enfants d’Okhmatdit situé dans le centre de Kyïv a subi « de lourds dégâts, dont l’ampleur n’est pas encore connue ».
Les secours à pied d’œuvre
« Il est inadmissible que des enfants soient tués et blessés dans cette guerre. En vertu du droit humanitaire international, les hôpitaux bénéficient d’une protection spéciale. Les civils doivent être protégés ».
En écho à cette condamnation, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), des sauveteurs, le personnel de l’hôpital et des bénévoles déblaient les décombres et recherchent les personnes coincées sous les débris après l’attaque de ce lundi matin.
« L’invasion à grande échelle de la Russie continue d’avoir un impact disproportionné sur les enfants. Nous avons reçu des rapports horribles sur un hôpital pour enfants à Kyïv qui a été gravement endommagé lors d’une attaque ce matin, avec des rapports de victimes. Les enfants ne sont pas une cible et doivent toujours être protégés », a affirmé sur le réseau social X, Munir Mammadzade, Représentant de l’UNICEF en Ukraine.
Pour sa part, le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), ces attaques incessantes n’épargnent les bâtiments résidentiels. « Ces attaques intolérables causent la mort, détruisent les infrastructures et érodent les systèmes sociaux », a dénoncé l’Agence onusienne, relevant que de nombreuses personnes sont confrontées « au manque d’électricité et d’eau ainsi qu’à de graves problèmes de santé mentale ».
Un printemps meurtrier
Cette dernière attaque sanglante fait suite à une alerte lancée par les observateurs du Bureau des droits de l’homme des Nations Unies, selon laquelle le mois de mai a connu le plus grand nombre de victimes civiles causées par les attaques russes depuis près d’un an.
Selon le rapport de la Mission de surveillance des droits de l’homme des Nations unies en Ukraine (HRMMU), entre le 1er mars et le 31 mai, au moins 436 civils ont été tués et 1.760 autres blessés. Parmi les victimes figurent six professionnels des médias, 26 employés du secteur de la santé, cinq travailleurs humanitaires et 28 employés des services d’urgence.
Le rapport de l’ONU ajoute que la majorité (91 %) des victimes se trouvaient dans le territoire contrôlé par l’Ukraine et 9 % dans le territoire occupé par la Russie.
Au cours de la même période, les autorités russes ont signalé que 91 civils avaient été tués et 455 blessés en Russie à la suite d’attaques lancées par les forces armées ukrainiennes, principalement dans les régions de Belgorod, Briansk et Koursk.