Le 16 avril, le gouvernement de Khartoum a enfin accepté le déploiement de 3 000 personnels de l'ONU, militaires et policiers, équipés de six hélicoptères d'assaut, pour apporter une aide logistique et un soutien aérien aux 7 000 soldats de l'Union africaine présents sur le terrain.
Cette force hybride est le fruit d'une longue tractation avec le Soudan. Un signe encourageant pour la communauté internationale pour la poursuite de son action, alors que la situation humanitaire dans la province du Darfour à l'ouest du Soudan est devenue intolérable.
Seule une solution politique résoudra ce conflit, qui à terme, risque de déstabiliser les pays limitrophes. Caritas Internationalis poursuit son plaidoyer pour obtenir une paix juste et durable. « Le Secours Catholique craint que l'équilibre des pays de cette zone ne soit totalement mis à mal, indique Pierre Levené, secrétaire général du Secours Catholique. Ces régions pauvres possèdent des ressources naturelles importantes et convoitées, et le commerce des armes y prospère. Pourtant, il y a des gens de bonne volonté, notamment parmi nos partenaires Caritas, à vouloir travailler à ramener la paix. » Très impliqué dans cette région d'Afrique, « le Secours Catholique, poursuit-il, maintient sa présence dans les camps de réfugiés darfouri au Tchad et auprès des populations victimes du conflit au Darfour ». Un programme de secours aux enfants menacés par la violence vient de débuter en Centrafrique, dans les zones proches du conflit.
Par Emmanuelle Dethomas