L’attaque aérienne meurtrière perpétrée cette semaine contre un convoi humanitaire de l’ONU à Al Koma, dans le Darfour septentrional, compromet clairement l’accès des civils à l’aide dont ils ont besoin et constitue une violation du droit international humanitaire, qui interdit les attaques contre le personnel et les biens humanitaires.
L’attaque lancée lundi depuis un drone a coûté la vie à cinq membres du convoi et a lourdement affecté les civils de la ville assiégée d’El-Fasher, qui attendaient de recevoir des vivres et des produits nutritionnels essentiels, alors que la situation humanitaire se détériore rapidement.
Une autre frappe de drone, attribuée aux Forces armées soudanaises plus tôt cette semaine, a frappé un marché bondé à Al Koma, tuant au moins 15 civils et en blessant des dizaines d’autres. Cet incident survient alors que des attaques similaires perpétrées par les deux parties au conflit et visant des biens de caractère civil, notamment des marchés, ont été signalées.
Nous exhortons toutes les parties au conflit à prendre rapidement des mesures concrètes pour protéger les civils et les biens de caractère civil, et à faciliter l’acheminement sûr et sans entrave de l’aide humanitaire, conformément à leurs obligations au titre du droit international humanitaire. Nous demandons que des enquêtes rapides et impartiales soient menées sur ces deux attaques et que des mesures significatives soient prises pour traduire les responsables en justice.