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Soudan: Déplacement au Tchad - Point de presse du Ministre des Affaires Etrangères, Mr. Philippe Douste-Blazy, à la Présidence de la République

Q - Vous vous êtes entretenu avec le président de la République. Qu'en est-il de la coopération entre la France et le Tchad ?

R - J'ai d'abord voulu commencer ce voyage en Afrique par le Tchad. Je remercie le président de la République, M. Idriss Déby, de m'avoir reçu. Nous avons fait un tour de réflexion d'abord sur les relations bilatérales mais aussi sur la région.

Sur les relations bilatérales, je peux vous dire que je suis venu ici annoncer le doublement des aides que la France apporte aux populations qui vont accepter les réfugiés. Car, vous l'avez dit, il y a plus de 200.000 réfugiés du Darfour au Tchad, cela pose un problème majeur surtout pour les populations qui vont les recevoir. Donc la France annonce une augmentation presque équivalente à plus de deux fois ce qui existait avant, c'est-à-dire que nous passons à 1,5 millions d'euros d'aide aux populations qui vont recevoir les réfugiés. Ensuite, il y a une aide directe supplémentaire pour les réfugiés, de 0,6 million d'euros. Pour tout vous dire, depuis le début de la crise fin de 2003, ce sont plus de 10 millions d'euros que la France aura donnés pour la situation des réfugiés au niveau du Tchad, dont 6,1 à titre bilatéral.

Nous avons abordé également les questions des relations bilatérales, qui sont excellentes, comme vous le savez, entre nos deux pays. Nous avons des programmes de coopération dans le domaine éducatif, dans le domaine sanitaire, et également dans tous les domaines qui paraissent importants au président et, comme amis, nous sommes là pour travailler ensemble.

Concernant enfin la région, je voudrais ici saluer le travail du président de la République et du Tchad en général, le premier à tenter de régler le problème du Darfour au Soudan, et en particulier, qui a permis le premier le cessez-le-feu après un conflit de plus de vingt ans de guerre ininterrompue. Aujourd'hui il y a encore des difficultés, comme vous le savez, et, avant d'aller au Soudan, avant de rencontrer des populations déplacées, j'ai voulu d'abord commencer par le Tchad.

Q - Est-ce que la médiation du chef de l'Etat dans le conflit soudanais est soutenue par la France ?

R - Absolument. La France soutien la médiation du président, nous soutenons d'ailleurs tout simplement des relations bilatérales excellentes entre nos deux pays. Mais surtout ce qui me paraît aujourd'hui important, avant d'aller au Soudan, c'est d'avoir la vision politique de la région au niveau des différentes frontières du Tchad et cela m'a particulièrement intéressé./.