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Réponse du Canada à la crise au Soudan

Document d'information

Depuis le début du conflit au Soudan en avril 2023, le Canada collabore avec ses partenaires régionaux et internationaux pour faire face à cette situation qui s’envenime. À plusieurs reprises, le Canada a exhorté les parties belligérantes à mettre fin aux hostilités, à accepter un cessez-le-feu permanent et à participer à des efforts de médiation. La ministre des Affaires étrangères et le ministre du Développement international se sont tous deux rendus dans la région immédiatement après le début de la crise pour rencontrer leurs homologues et discuter de la situation sur le terrain.

À cette fin, le Canada est demeuré très actif pour trouver une solution à la crise par la voie diplomatique, à divers niveaux et dans diverses tribunes. Les ministres canadiens soulèvent régulièrement la question du conflit au Soudan dans les discussions bilatérales avec des pays de la région, ainsi que dans des tribunes multilatérales telles que les Nations Unies et le G7.

Le Canada participe activement aux discussions sur la question du Soudan au sein du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, notamment en coparrainant la résolution de 2023 qui a créé la Mission internationale indépendante d’établissement des faits pour le Soudan, dont le mandat est de documenter les violations des droits de la personne et les atteintes au droit international humanitaire dans le but d’adopter des mesures possibles pour rendre des comptes et mettre fin à l’impunité. En octobre 2024, le Canada a coparrainé le renouvellement de la Mission internationale indépendante d’établissement des faits pour le Soudan.

Le 12 avril 2024, le Canada a adopté de nouvelles sanctions autonomes en vertu de la Loi sur les mesures économiques spéciales en réponse au conflit en cours. Le Canada a imposé des sanctions à l’encontre de deux personnes et de quatre entités pour avoir directement ou indirectement porté atteinte à la paix, à la sécurité et à la stabilité au Soudan, ainsi que pour avoir participé à des violations des droits de la personne. Le nouveau régime autonome s’appuie également sur les sanctions multilatérales relatives au Soudan, imposées par le Conseil de sécurité des Nations Unies en septembre 2004 et mises en œuvre au Canada en vertu de la Loi sur les Nations Unies, qui comprennent un embargo sur les armes, entre autres interdictions.

Le Canada croit fermement qu’une inclusion significative des voix de la population civile et de la société civile dans les efforts de médiation est essentielle pour parvenir à une paix durable. C’est pourquoi le Canada a accru son soutien à des organisations de la société civile soudanaises, y compris à des organisations de défense des droits des femmes, afin de contribuer à renforcer leur capacité à participer aux efforts de médiation et à atténuer les effets du conflit. En août 2024, l’ambassadrice du Canada pour les femmes, la paix et la sécurité, Mme Jacqueline O’Neill, a soutenu les efforts menés par les États-Unis à Genève, en Suisse, en vue d’inclure la voix des femmes soudanaises dans les discussions sur un cessez-le-feu.

En novembre, le Canada a annoncé l’octroi de 2 millions de dollars pour veiller à ce que les organisations de la société civile soudanaise, les femmes défendant les droits de la personne et les consolidatrices de la paix aient la capacité de participer de manière significative aux efforts de médiation. Compte tenu du conflit en cours et de son incidence sur la population civile soudanaise, le Canada a également annoncé un financement de 1,5 million de dollars pour réduire la violence liée au conflit subie par la population civile en renforçant les capacités communautaires en matière de réponse aux crises, d’atténuation des conflits et de soutien psychosocial, en particulier pour les femmes et les filles au Darfour.

En plus du financement annoncé en novembre, le Canada a annoncé plus tôt cette année un financement de 132,2 millions de dollars en aide internationale, soit 100,7 millions de dollars en aide humanitaire et 31,5 millions de dollars en aide au développement, afin de répondre aux besoins urgents au Soudan et dans les pays avoisinants : la République centrafricaine, le Tchad, l’Éthiopie et le Soudan du Sud.

Conformément aux plans d’intervention humanitaire, le financement largement flexible du Canada pour l’aide humanitaire permet à ses partenaires de répondre aux nouveaux besoins découlant du conflit dans des domaines tels que l’aide alimentaire et nutritionnelle d’urgence, la santé et les services médicaux, les abris, la protection (y compris la prévention de la violence sexuelle et fondée sur le genre et la réponse à celle-ci), ainsi que l’eau et les services d’assainissement et d’hygiène.

De concert avec ses partenaires régionaux et internationaux, le Canada continue de plaider en faveur d’un accès humanitaire rapide et sans entraves, conformément aux obligations qui incombent à toutes les parties au conflit en vertu du droit humanitaire international.

L’approche du Canada en matière d’immigration est conçue pour appuyer une croissance durable en conciliant les besoins des collectivités, les objectifs économiques et les responsabilités humanitaires. Un élément clé de ces responsabilités est l’engagement de longue date du Canada à protéger les personnes les plus vulnérables du monde, y compris les personnes touchées par le conflit au Soudan.

Le gouvernement du Canada a agi rapidement après que la violence a éclaté à Khartoum en avril 2023, notamment en accordant la priorité aux demandes provenant des personnes de la région et en mettant en œuvre un certain nombre de mesures d’immigration temporaires, ainsi qu’une voie d’accès permanente au regroupement familial afin d’aider les personnes touchées par la situation.