NEW YORK/AMMAN/PORT SOUDAN, le 28 janvier 2025 – Au moins une fille et trois garçons auraient été tués et trois autres garçons blessés dans une attaque ciblant l’hôpital saoudien d’El Fasher, dans le Darfour du Nord, au Soudan, ce vendredi. Tous faisaient partie des patients pris en charge par le service des urgences de l’hôpital à la suite des précédents bombardements qui ont frappé la région, ce qui témoigne des dangers constants auxquels sont exposés les enfants du pays.
« Cette attaque abjecte constitue une violation flagrante des droits de l’enfant. Des enfants sont tués et blessés dans les lieux où ils devraient être le plus en sécurité », affirme Catherine Russell, Directrice générale de l’UNICEF. « De telles attaques exacerbent le désespoir des enfants et des familles pris au piège dans les régions en proie au conflit, à l’insécurité et au manque de protection. »
Au Soudan, plus de 70 % des hôpitaux situés dans les zones touchées par le conflit ne sont plus opérationnels, que ce soit parce qu’ils ont été endommagés ou détruits, ou parce qu’ils manquent de matériel ou sont utilisés comme abris ou à d’autres fins. Les problèmes constants d’insécurité et le manque d’accès entravent l’approvisionnement de fournitures médicales et de vaccins ainsi que les campagnes de vaccination de routine, aggravant la crise humanitaire et mettant en péril d’innombrables vies, en particulier celles d’enfants.
Aux termes du droit international humanitaire, les hôpitaux bénéficient d’une protection spéciale et ne doivent pas être pris pour cible. Les attaques contre ces installations portent atteinte aux soins et aux secours essentiels que ces dernières fournissent à la population civile, notamment aux enfants. L’ensemble des parties au conflit ont l’obligation de garantir la protection des civils, notamment des enfants, et de s’abstenir de toute action susceptible d’empêcher l’accès aux services médicaux vitaux.
« Les attaques incessantes contre les établissements de santé mettent en danger la vie des enfants et restreignent leur accès aux soins médicaux vitaux, ce qui peut avoir des conséquences immédiates et à long terme sur leur santé », déplore Catherine Russell. « Ces violences doivent cesser immédiatement. Les enfants au Soudan ne peuvent plus attendre. »
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Note aux rédactions :
En 2024, l’ONU a recensé plus de 90 attaques contre des hôpitaux et des écoles au Soudan.
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