Dans la région de Kenema, au Sud-est du
pays, o=F9 vivent de nombreuses personnes déplacées, plus de 3 000 cas de
shigellose ont été recensés depuis le début de l'épidémie, en décembre
dernier. Les équipes de MSF présentes sur place ont mis en place des centres
de traitement pour prendre en charge les patients. Des cas sont également
signalés à Kabala et Moyamba.
La shigellose se transmet par consommation
d'eau ou d'aliments contenant la bactérie, mais aussi par le contact avec
des personnes malades. La bactérie se fixe dans les cellules du gros intestin,
y causant des ulcérations et provoquant des diarrhées sanglantes. Les patients
souffrent alors de douleurs abdominales et de fièvre. Dans certains cas,
des complications comme la surinfection ou la perforation de l'intestin
peuvent tuer.
Pour prendre en charge les malades, il faut d'abord les réhydrater, mais cela ne suffit pas. Un traitement antibiotique est également nécessaire. A Kenema, les patients soignés par les équipes de Médecins Sans Frontières souffraient d'une forme de shigellose (shigellose à Sd1 ) qui ne pouvait être soignée par les antibiotiques habituels. Pour lutter contre ces résistances, les volontaires ont introduit un antibiotique adapté, la ciprofloxacine.