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Bulletin d'information No. 915 pour l'Afrique de l'Ouest

NATIONS UNIES
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SIERRA LEONE: Un tiers des nouveau-nés meurt à Kenema, selon l'IRC

Près d'un tiers des nouveau-nés dans la région sierra léonaise de Kenema, riche en diamants, est mort l'an dernier avant d'avoir fêté son premier anniversaire, a informé ce mercredi l'International Rescue Committee (IRC).

Un taux annuel de mortalité infantile, de 303 décès pour 1 000 naissances vivantes, fait partie des principales constatations figurant dans un rapport que viennent de publier l'IRC et le ministère de la Santé et de l'Assainissement sanitaire de la Sierra Leone. « Nous savions déjà grâce à un récent rapport de l'UNICEF que le taux de mortalité infantile en Sierra Leone était le plus élevé du monde », a commenté le docteur Robin Nandy de l'IRC. « Mais notre étude a révélé un taux à Kenema correspondant pratiquement au double. C'est une catastrophe en matière de santé publique ».

Le rapport présente les résultats d'une enquête sur la mortalité menée en janvier 2001 dans 500 ménages sélectionnés au hasard comme étant représentatifs de plus de 600 000 dans le district mentionné, a indiqué l'IRC. Il s'avère que le taux de mortalité global à Kenema, de 44 décès pour 1 000 personnes, est aussi extrêmement élevé, soit trois fois la norme pour l'Afrique subsaharienne et bien plus élevé que le taux national de 24/1000.

L'étude a également découvert que la plupart des décès était le fait de maladies courantes et pouvant être facilement traitées, notamment le paludisme, les maladies diarrhéiques et les infections respiratoires, dans l'ordre indiqué.

Kenema fut le théâtre d'intenses combats en 1999, mais a connu un calme relatif cette année. L'IRC suppose que les taux de mortalité sont plus élevés dans les zones où les combats se poursuivent. "Même après la fin des affrontements, cela prend beaucoup de temps de remettre sur pied les services de santé à un niveau acceptable, a souligné M. Nandy. "C'est la raison pour laquelle Kenema affiche un taux de mortalité infantile 40 à 50 fois supérieur à celui des Etats-Unis ou du Royaume-Uni".

Le rapport demande aux organisations humanitaires internationales de faire en sorte que les structures de santé soient équipées pour prévenir et traiter les maladies courantes qui conduisent à des décès évitables. Il recommande également une coopération plus étroite entre les organismes nationaux de santé et les organisations humanitaires en vue du renforcement des services de santé de base.

[Le rapport complet est disponible sur le site de l'IRC sur la Toile: www.theIRC.org]

SIERRA LEONE: Les conditions du RUF pour la visite de ses dirigeants à Freetown

Le Front révolutionnaire uni (RUF) rebelle en Sierra Leone a indiqué dans un communiqué que son dirigeant, M. Issa Sesay devra être protégé par un bataillon de sécurité et avoir un véhicule blindé s'il allait effectuer une visite dans la capitale, Freetown, a rapporté mardi 'Concord Times'.

« Les troupes du RUF dans le maquis, informé de l'incarcération de leur leader, M. Foday Saybana Sankoh, et de l'ensemble de son organisation politique (sauf quelques uns, involontairement épargnés) sont bien avisés d'éviter un contact étroit avec Freetown », peut-on lire dans le communiqué.

SIERRA LEONE: Golley déclare qu'il a des garanties sur la sécurité à Freetown

L'ancien porte-parole du Front révolutionnaire uni (RUF) rebelle en Sierra Leone, M. Omrie Golley s'apprête à retourner dans la capitale, Freetown, la semaine prochaine après avoir reçu des assurances écrites du gouvernement du président Ahmed Tejan Kabbah concernant sa sécurité, a informé mardi Sierra Leone Web.

M. Golley aurait indiqué, selon le journal, qu'il avait sollicité et reçu des garanties du ministre de la Justice, M. Solomon Berewa. Il va donc retourner pour accepter l'offre du RUF de présider son « Conseil politique » chargé d'examiner les moyens de relancer le processus de paix qui se trouve dans l'impasse. M. Golley a indiqué que l'offre de présider le conseil lui avait été soumise par l'actuel chef du RUF, le général Issa Sesay, lors de leur récente rencontre dans la capitale du Liberia, Monrovia.

SIERRA LEONE: Pressions sur la CEDEAO en vue de l'arrestation de Bockarie

Le gouvernement de la Sierra Leone a vivement incité la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest à aider à l'arrestation de l'ancien chef du Front révolutionnaire uni (RUF), M Sam Bockarie, et à le faire extrader vers Freetown, a informé mardi le quotidien 'Concord Times'.

Le porte-parole de la présidence, M. Septimus Kaikai aurait indiqué que le gouvernement avait écrit à la CEDEAO pour faciliter l'arrestation et la déportation à Freetown de Bockarie, dont le nom de guerre était 'Maskita'. Les forces sous son commandement sont présumées responsables des atrocités perpétrées contre les civils à grande échelle, notamment l'amputation des membres, a-t-il précisé.

« Où que se trouve M. Maskita, nous allons certainement faire en sorte qu'il soit extradé", aurait dit Kaikai.

Depuis plus d'une année qu'il a pris le large avec ses collègues du RUF, M. Bockarie se trouvait probablement dans la capitale libérienne, Monrovia. Mais comme le président Charles Taylor est soumis à de fortes pressions pour cesser son appui au RUF, M. Bockarie aurait récemment quitté ce pays pour une destination inconnue.

SIERRA LEONE: Rencontre entre les chefs de la MINUSIL et des rebelles

Le chef de la Mission des Nations Unies en Sierra Leone (MINUSIL), le général Daniel Opande a rencontré mardi le leader du Front révolutionnaire uni (RUF), M. Issa Sesay pour discuter de la mise en œuvre du processus de paix dans le pays ravagé par la guerre, ont indiqué des officiels.

Un porte-parole de la MINUSIL a informé IRIN mercredi que des responsables du HCR auraient assisté aux pourparlers dans la ville de Makeni, au nord, qui s'inscrivent dans le cadre de la poursuite des contacts avec le RUF pour résoudre les problèmes qui retardent le processus de paix.

« En général, nous avons eu des discussions récentes avec le RUF », a informé le porte-parole de la MINUSIL. « La réunion d'hier consistait à discuter les questions de préoccupation mutuelle dans le cadre des efforts destinés à faire avancer le processus de paix ».

[Voir dossier séparé intitulé 'UNAMSIL commander meets RUF leader']

SENEGAL: Ordonnance pour rétablir les accusations de torture contre Habré

La plus haute cour du Sénégal devra décider, le 6 mars, si l'ancien président du Tchad, Hissène Habré sera jugé à Dakar pour des accusations de torture, a rapporté mardi Human Rights Watch (HRW).

Habré, 57 ans, a été inculpé en février 2000, mais en juillet une cour d'appel avait rejeté les accusations, arguant que le Sénégal n'avait pas de juridiction sur des crimes commis au Tchad. Dans sa plaidoirie mardi devant la Cour de cassation, la plus haute cour du Sénégal, le procureur s'est prononcé en faveur du rétablissement des chefs d'accusations.

« Nous nous réjouissons que le procureur ait pris la position que le Sénégal doit juger ces crimes », a déclaré le directeur d'HRW, M. Reed Brody. « Aujoud'hui, on ne peut commettre des atrocités dans un pays et aller chercher refuge à la porte d'à côté ».

Le juge qui présidait la séance a annoncé qu'une décision sera rendue le 6 mars.

Le régime à parti unique de M. Hissène Habré (1982-1990) avait été caractérisé par des abus de grande envergure et par des campagnes contre les ethnies des Hadejai (1987) et des Zaghawa (1989). Habré vit au Sénégal depuis qu'il fut déposé en décembre 1990.

Son inculpation au Sénégal a également eu des incidences au Tchad. En effet, le 26 octobre 2000, les victimes tchadiennes qui avaient déposé plainte à Dakar ont aussi présenté des accusations auprès des tribunaux tchadiens contre leurs tortionnaires directs, dont beaucoup occupent toujours d'importantes fonctions, pour torture, meurtre et « disparition ».

Le cas des victimes est soutenu pas plusieurs organisations de défense des droits de l'homme sénégalaises, tchadiennes et internationales, y compris HRC.

AFRIQUE DE L'OUEST: Atelier sur la gestion des catastrophes

Des représentants des sociétés de la Croix Rouge et du Croissant Rouge de 11 pays de l'Afrique de l'Ouest participent à un atelier de dix jours sur la gestion des catastrophes, qui a débuté lundi à Lomé sous les auspices de la Fédération internationale des sociétés de la Croix Rouge et du Croissant Rouge.

L'objectif de l'atelier consiste à aider les organisations participantes à mieux préparer la population aux catastrophes qui menacent les pays de l'Afrique de l'Ouest: sécheresses, inondations, séismes, conflits armés et violences ethniques.

L'atelier devrait se conclure par l'adoption de directives d'évaluation des forces et des faiblesses dans le but d'aider les sociétés de la Croix Rouge à développer leur propre potentiel de réaction.

Abidjan, le 21 février 2001

[FIN]

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