- En Cisjordanie depuis le 21 janvier et le début de l’opération militaire israélienne "Mur de fer", au moins 45,000 Palestinien·nes ont été déplacé·es de force, tandis que 33 ont été tué·es, dont 12 enfants.
- Depuis le camp de réfugiés de Jénine, l’opération s’est étendue aux camps de réfugiés de Tulkarem, Al Far’a et Nur Shams, chaque fois par des explosions systématiques de violence contre les Palestinien·nes. Il y a urgence pour que la communité internationale fasse pression pour que Israël mette fin à cette situation.
- Dans le même temps, les colons israéliens agissent violemment à travers la Cisjordanie avec l’aide de l’armée pour saisir des terres et harceler les Palestiniens.
Ramallah, Paris, 12 Février 2024. En Cisjordanie la crainte d’une vaste campagne militaire israélienne devient réalité. L’existence même des Palestinien·nes dans le Territoire occupé est ménacée. Dans les camps de réfugiés au nord, après que leurs habitant·es aient été déplacés de force, des tanks et bulldozers israéliens détruisent les habitations et les infrastructures. Dans toute la zone C de la Cisjordanie, les colons israéliens, en tandem avec les opérations militaires, intensifient leurs attaques contre les communautés palestiniennes.
Diana Alzeer, vice présidente de la FIDH et représentante d’Al-Haq, déclare, « Ce à quoi nous assistons en Cisjordanie est la pire situation depuis la Seconde Intifada ; certains aspects de la campagne militaire sont même pires. Les méthodes utilisées sont similaires à celles observées pendant la campagne génocidaire d’Israël à Gaza. » Avant d’ajouter : « Les Forces d’Occupation israéliennes ont été extrêmement brutales dans leurs méthodes pour vider les camps de réfugiés ; elles ont perquisitionné les maisons palestiniennes, détruit des infrastructures et des habitations, utilisé des frappes aériennes pour tuer des Palestinien·nes, et entravé les soins médicaux dans les communautés. Dans toute la Cisjordanie, diverses formes de mesures punitives oppressives et collectives ont été mises en œuvre. Cette occupation illégale et l’apartheid colonial israélien contre le peuple palestinien doivent cesser. »
« Cette situation est scandaleuse et totalement contraire au droit international. Pourtant, personne ne réagit. C’est comme si cette violence était approuvée par la communauté internationale. Alors que notre système de justice international est attaqué et que le financement des ONG est menacé par des politicien·nes d’extrême droite, l’Union Européenne se dérobe une fois de plus et échoue prendre position en faveur des droits des Palestinien.nes », a déclaré Alexis Deswaef, vice-président de la FIDH, qui se trouvait en Cisjordanie il y a à peine un mois.
L’attaque contre les palestinien·nes de Cisjordanie et la destruction des camps de réfugiés, doit cesser immédiatement. Alors qu’Israël menaçait déjà l’UNRWA, c’est la perspective de la fin complète au droit au retour des Palestinien·nes et leur droit à l’autodétermination qui s’annonce. Le harcèlement et les attaques contre les Palestinien·nes par les colons doivent être stoppé.es et les responsables jugés pour les crimes commis. La communauté internationale, conformément à l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice de juillet, doit travailler de concert pour mettre fin à l’occupation illégale et à la colonisation menées par Israël. Permettre à Israël de poursuivre ses plans d’annexion de la Cisjordanie ne fera qu’aggraver la situation et donnera aux dirigeants du monde entier le feu vert pour commettre des crimes dans leurs régions. Il est temps que la communauté internationale protège le droit international et mette fin à l’impunité, en commençant par Israël.