La situation des adolescentes déplacées internes devient alarmante dans la région du Lac Tchad
La crise du COVID-19 continue d’accabler la région du lac Tchad, aggravant la vulnérabilité des populations, dont 5,2 millions de personnes confrontées à l'insécurité alimentaire, ajoutée à la situation de la période de soudure.
En proie à une augmentation de l'insécurité et de la violence, les populations se déplacent massivement, exposant les plus vulnérables, à savoir les adolescentes et les jeunes femmes, confrontées à la marginalisation et à d'autres risques spécifiques en raison de leur statut d'être à la fois jeunes et femmes.
Les pays du lac Tchad ont ratifié la convention de Kampala pour la protection et l'assistance aux personnes déplacées en Afrique, adoptée en 2009 par l'Union Africaine et fondée sur les Principes Directeurs des Nations Unies sur les déplacements internes. Une programmation efficace répondant à leurs besoins spécifiques est nécessaire afin de fournir une protection et une assistance efficaces et pertinentes aux personnes déplacées, en particulier aux adolescentes et aux jeunes femmes. Dans la soumission conjointe au Panel de haut niveau du Secrétariat Général des Nations Unies sur le déplacement interne, la demande est claire : l'approche sur l'âge, le genre et la diversité doit être une norme minimale et «un élément central de la prévention, des réponses et des solutions au déplacement interne». Pour favoriser l’égalité de genre et la participation, et lutter contre les violences basées sur le genre, Plan International, le FNUAP et la Commission des femmes pour les réfugiés ont fait des recommandations au Panel. Plan International Nigeria a contribué aux consultations menées par l'Observatoire des déplacements internes (IDMC) afin de recueillir des preuves sur les défis auxquels sont confrontés les jeunes déplacés internes.