VUE D’ENSEMBLE
Au courant de l’année 2016, les insurgés de la secte Boko Haram ont continué à commettre des violations des droits de l’homme et à attaquer les civils. Parmi ces actes, des attentats suicides, une violence sexuelle et sexiste généralisée, des enlèvements et des recrutements forcés se sont produits de manière quasi régulière dans le nord-est du Nigéria et dans le bassin du Lac Tchad. A la fin du mois d’octobre 2016, près de 170,000 réfugiés nigérians étaient hébergés au Cameroun, au Tchad et au Niger. Le conflit avait aussi causé le déplacement interne d’environ 460,000 personnes dans l’Extrême Nord du Cameroun, et dans les régions du Lac et de Diffa au Tchad et au Niger, respectivement. Dans cette zone du continent qui fait face à une pauvreté extrême, à des conditions climatiques rudes et à des épidémies, mais aussi une infrastructure rudimentaire et un accès limité aux services de base, l’assistance et la protection des réfugiés, des personnes déplacées internes (PDIs) et autres communautés affectées sera nécessaire d’autant plus en 2017. Les besoins des réfugiés Nigérians ainsi que des PDIs et retournés nigériens qui vivaient au Nigeria sont considérables. Les partenaires du RRRP continueront à travailler avec les gouvernements concernés, en concordance avec la Déclaration d’action d’Abuja. Ceci en vue d’améliorer la coordination civile et militaire, et par conséquent, aider les acteurs humanitaires à atteindre les populations des zones reculées en besoin d’assistance, fournir des services de base et une protection environnementale ainsi qu’encourager l’autosuffisance. Les États du Cameroun, du Tchad et du Niger conservent la responsabilité première d’assurer la protection et l’assistance des réfugiés. En coopération avec ces gouvernements, et dans le cadre du modèle de coordination du HCR pour les réfugiés (MCR), la Coordinatrice régionale pour les réfugiés nigérians coordonne et dirige le RRRP 2017 pour le Nigéria. L’élaboration et la mise en œuvre du Plan sont assurées par 36 organisations (agences de l’ONU et ONG). Le processus prend en compte les différentes structures de coordination place dans les pays concernés.