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Crise du Bassin du Lac Tchad : Besoins Humanitaires Revus et Priorités de Réponse (Septembre 2017)

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Une violence et des déplacements récurrents

Les attaques de Boko Haram et les contre-offensives militaires ont déplacé 2,3 millions de personnes, dont un grand nombre a dû fuir à maintes reprises. La majorité des personnes déplacées trouvent refuge dans des communautés qui comptent elles-mêmes parmi les plus vulnérables dans le monde. La situation reste très dynamique, avec de nouveaux déplacements et des mouvements de retour. Cependant, au cours des derniers mois, le bassin du lac Tchad a connu à une recrudescence de la violence. Les attaques suicides sont devenues plus fréquentes dans le nordest du Nigeria et le nombre d’enfants recrutés de force pour participer aux violences a quadruplé en 2017. Le Cameroun a également enregistré une augmentation du nombre d’incidents avec de nouvelles zones inaccessibles aux acteurs humanitaires. Au Niger, les attaques près de la frontière tchadienne ont provoqué de nouveaux déplacements transfrontaliers. Et au Tchad, au moins une douzaine de villages ont été attaqués ces derniers mois, limitant l’accès et compromettant la protection des civils.

Urgence alimentaire et nutritionnelle

La sécurité alimentaire s’est rapidement détériorée en 2016, le risque de famine menaçant les communautés les plus touchées. Au cours des douze derniers mois, les Nations Unies et les ONG partenaires ont augmenté massivement l’assistance et, associées aux interventions gouvernementales, ont évité une catastrophe. Mais les communautés restent très fragiles: 7,2 millions de personnes ont besoin d’une aide alimentaire vitale, dont 5,2 millions dans le nord-est du Nigeria seulement. Dans toute la région, plus d’un demi-million d’enfants souffrent de malnutrition aiguë sévère.

Sérieuses préoccupations liées à la protection

Les civils sont les principales victimes du conflit. La violence et les déplacements persistants continuent de poser de graves risques en matière de protection et de violation des droits, accablant des systèmes de santé et d’éducation déjà faibles. Des femmes et des filles ont été enlevées et soumises à des abus physiques et psychologiques, des mariages forcés, un esclavage sexuel ou un travail forcé. Boko Haram cible les zones abritant des personnes déplacées et des réfugiés, des établissements de santé et des écoles. Les espaces sûrs pour les femmes et les enfants, l’accès aux services essentiels et le soutien psychologique doivent être au coeur de la réponse humanitaire.

Poser les bases de la reconstruction

Alors que les priorités humanitaires sont axées sur une assistance vitale, les acteurs humanitaires appellent aussi à un engagement concerté des acteurs politiques, du développement et de la sécurité pour aider à stabiliser la région et créer les conditions de survie et de prospérité des populations.

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