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SIERRA LEONE: Des casques bleus à nouveau bloqués par les rebelles
Une patrouille de 107 casques bleus de l'ONU et six observateurs militaires ont été bloqués lundi par un groupe de rebelles du Front révolutionnaire uni (RUF), dans l'est de la Sierra Leone, a indiqué à New York le porte-parole du Secrétaire Général des Nations Unies, Fred Eckhard.
Les rebelles ont expliqué qu'ils n'avaient pas eu le feu vert pour laisser passer une escorte armée.
Les casques bleus indiens de la Mission des Nations Unies en Sierra Leone (MINUSIL) sont rentrés à leur base dans l'après-midi, quatre heures après avoir été bloqués, a précisé M. Eckhard.
Cet incident intervient après une réunion tenue à Freetown jeudi, au cours de laquelle toutes les parties ont convenu que la MINUSIL et le personnel humanitaire doivent avoir libre accès à toutes les régions du pays, que le gouvernement contrôle l'ensemble du territoire sierra-léonais et que le désarmement se fera dans tout le pays à mesure que les installations sont disponibles, a indiqué M. Eckhard vendredi.
Cette réunion, convoquée par le Président Ahmad Tejan Kabbah, a vu la participation du dirigeant du Parti du RUF (RUFP), Foday Sankoh, du chef de l'ex-Conseil révolutionnaire des forces armées (AFRC)/Sierra Leone Army (SLA), Johnny Paul Koroma, et de Hinga Norman, chef des Forces de Défense Civile qui soutenaient le gouvernement contre les rebelles.
Etaient également présents Oluyemi Adeniji, le Représentant Spécial du Secrétaire Général de l'ONU, et le général major Vijay Jetley, Commandant des forces des Nations Unies en Sierra Leone.
SIERRA LEONE: Situation toujours volatile, selon un responsable de l'ONU
Les conditions de sécurité en Sierra Leone restent "tendues et volatiles", a déclaré ce lundi le Secrétaire Général adjoint de l'ONU pour les Opérations de maintien de la paix, Hedi Annabi, devant le Conseil de Sécurité.
A plusieurs reprises, les troupes des Nations Unies ont été forcées à remettre leurs armes à des groupes armés, et certains convois de la MINUSIL ont été empêchés de se déployer dans les régions de l'est du pays, a-t-il signalé.
M. Annabi précise que les premières mesures à prendre en Sierra Leone doivent inclure un processus rapide de désarmement, démobilisation, et réintégration de tous les anciens combattants, l'extension de l'autorité du gouvernement dans tout le pays, la réconciliation nationale et la démocratisation, ainsi que l'amélioration de la capacité du pays à assurer sa propre sécurité.
Pour obtenir des progrès dans ces domaines, explique-t-il, il faudrait un engagement soutenu de toutes les parties concernées, ainsi qu'un apport substantiel en matériel et ressources financières. Il a précisé que la conférence des donateurs, qui doit se tenir à Londres le 27 mars prochain, et les contributions au Fonds de Donateurs Multiples de la Banque Mondiale aideront à couvrir le déficit actuel de quelque 20 millions de dollars nécessaires pour soutenir le processus de paix.
SIERRA LEONE: Coordination entre l'éducation et le DDR
Le Ministère sierra-léonais de l'éducation, de la jeunesse et des sports et le Comité National pour le Désarmement, la Démobilisation et la Réintégration (NCDDR) ont exprimé la nécessité de coordonner les activités de toutes les agences offrant des services dans le domaine de l'éducation, signale le NCDDR dans son bulletin publié vendredi.
Au cours d'une réunion au Ministère de l'éducation cette semaine, le Secrétaire Exécutif du NCDDR, Francis Kaikai, a expliqué que le Ministère était un acteur majeur du programme DDR puisqu'il ouvre des opportunités de formation aux anciens combattants.
Environ 12 pour cent des quelque 45 000 anciens combattants sont des enfants qui devraient être inscrits dans des institutions d'enseignement, indique M. Kaikai, qui ajoute que dans le cadre de ses efforts de réintégration, le NCDDR envisage de mettre à profit l'expertise technique disponible au Ministère et a promis qu'il resterait en première ligne du programme DDR, selon le bulletin.
NIGERIA: Des jeunes militants tiennent 30 employés de Shell en otages
Des jeunes militants de la ville d'Udu, dans l'Etat du Delta, au sud du pays, ont pris en otages 34 employés de Shell et quatre soldats, et ont fermé une centrale gazière qui alimente en électricité la seule compagnie électrique du pays, a signalé mardi un porte-parole de Shell, cité par les agences de presse.
Shell précise que les jeunes ont investi les installations de sa centrale gazière d'Utorogu lundi. Le porte-parole de la compagnie pour la Division Occidentale, Harriman Oyofo, explique que les jeunes exigent que Shell bitume une route dans la région, selon 'The Guardian'.
Selon l'AFP, la centrale, d'une valeur de 2,7 millions de dollars, alimente en gaz l'usine de la compagnie nationale d'électricité à Egbin, près de Lagos.
NIGERIA: 32 employés de Shell libérés par la marine
Les troupes de la marine ont investi deux communautés ijaws et libéré 32 travailleurs pétroliers enlevés voici deux semaines par des jeunes activistes de l'Etat de Bayelsa, au sud du pays, rapportent ce lundi les agences de presse.
Selon le quotidien étatique 'Daily Times', cité par l'agence Reuter, les travailleurs libérés sont des employés de Shell enlevés le 4 mars dernier alors qu'ils travaillaient sur les stations de pompage de Shell à Tunu et Opukushi. Un marin figure parmi les otages libérés.
Des groupes du Niger Delta avaient récemment convenu d'arrêter les prises d'otages comme moyen de pression.
NIGERIA: Coupure de courant due à un "effondrement du système"
Pour la seconde fois en trois jours, le Nigeria a été plongé dans l'obscurité pendant plusieurs heures lundi, à la suite de ce que le Ministère de l'énergie et de l'acier a appelé un "effondrement du système", signale le quotidien de Lagos 'The Guardian'.
L'assistant spécial du ministre, Olu Agunloye, a expliqué ce lundi à Lagos qu'une chute soudaine du voltage avait provoqué la panne générale. La raison de cette chute de voltage est quant à elle inconnue.
La coupure de courant a également affecté la fourniture d'électricité au Niger, le voisin septentrional du Nigeria, qui reçoit 80 mégawatts d'électricité de la régie électrique nigériane (NEPA).
Selon le directeur général adjoint de la NEPA aux relations publiques, Malam Muhammed Mousa-Booth, les incessantes coupures de courant sont dues au mauvais état de l'équipement de la compagnie et au manque de fonds pour les réparations.
La capacité installée de production d'électricité au Nigeria est de 6 000 mégawatts mais la capacité réelle est actuellement de moins de 3 000 mégawatts, précise 'The Guardian '. Selon le journal, les projections prévoyaient un pic de demande à 2 400 mégawatts mais le niveau de production est tombé à 1 800 mégawatts au cours des six derniers mois.
SENEGAL: Prêt de 7,5 millions de dollars du FIDA au Sénégal
Les habitants de 90 communautés rurales au Sénégal devraient bénéficier d'un nouveau projet visant à promouvoir le développement décentralisé et renforcer les administrations locales, a indiqué le Fonds International pour le Développement Agricole (FIDA).
Ce projet, signé lundi par le FIDA et le gouvernement sénégalais, a pour objectif de fournir à quelque deux millions de personnes un meilleur accès aux soins de santé, à l'éducation, aux infrastructures sanitaires, à l'eau potable et aux routes. Selon le FIDA, ces gens appartiennent aux régions les plus pauvres du Sénégal.
Ce projet d'infrastructure rurale est censé soutenir le processus de décentralisation et la réforme fiscale, pour permettre aux communautés et administrations locales de planifier et gérer leurs propres infrastructures.
L'Association pour le Développement International apporte 28,5 millions de dollars sur les 42,9 millions du projet, tandis que le FIDA apporte 7,5 millions et le Sénégal 6,8 millions.
"L'infrastructure communautaire en tant que réalisation du projet, combinée à un meilleur accès au réseau routier national, revitalisera l'économie locale", précise le FIDA.
Abidjan, le 14 mars 2000
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