Contexte
Depuis plusieurs années, les catastrophes d’origine naturelle, auxquelles s’ajoutent les déplacements forcés des populations et les épidémies sont devenus récurrents. Elles perturbent les systèmes économiques, politiques, environnementaux et sociaux, menacent aussi la sécurité alimentaire et humaine et entravent les progrès dans le processus de développement du pays. Elles engendrent aussi des crises humanitaires d’ampleurs graves au niveau de nos populations qui se trouvent très souvent face à des besoins humanitaires multiples et multiformes.
Parmi ces crises, les inondations qui sont de nos jours récurrentes causent beaucoup plus de dégâts. Une analyse rétrospective des pertes subies sur 40 ans (1973-2013) réalisée au Niger (DesInventar, 2016) a estimé à plus de 40 milliards de francs CFA de pertes annuelles dues aux inondations.
Face à ces situations de crises et catastrophes, plusieurs actions d’atténuation et de protection de populations en général et de couches les plus vulnérables en particulier sont menées. C’est le cas des précipitations exceptionnelles de 2020 qui ont occasionné d’importants dégâts causés dans toutes les régions du pays; dégâts ayant concerné tous les secteurs, avec plus de 80 000 ménages touchés et totalisant plus de 641 000 personnes sinistrées auxquelles s’ajoute les effets de la Covid-19 et de l’insécurité notamment dans le bassin du Lac Tchad et dans la zone des trois(3) frontières.
Le Gouvernement du Niger à travers le Ministère de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes avec l’appui des partenaires humanitaires, mène des actions en termes de riposte aux impacts négatifs de ces inondations sur les populations nigériennes et leurs moyens d’existence dans le but de réduire leur vulnérabilité et de manière globale, contribuer à les rendre plus résilients face aux crises et catastrophes.
Pour faire face aux conséquences liées aux inondations, un Plan de contingence est élaboré chaque année par le Ministère de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes en collaboration avec les différents partenaires pour prévenir et gérer les inondations tout en améliorant la capacité des ménages et des communautés à la base à se relever le plus rapidement possible après une inondation.
Celui de cette année se veut triennal (2023-2025). IL intervient au moment où les populations déjà éprouvées par les conséquences de la crise liée au Covid-19 et le dérèglement climatique, sont particulièrement exposées aux conséquences du conflit Russo-Ukrainien, du fait de leur dépendance à l'importation de matières premières agricoles. La flambée des prix alimentaires et de ceux du pétrole fait craindre une aggravation de la pauvreté dans tout le continent. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a mis en garde contre "un ouragan de famines". Pour les pays africains, importateurs nets de nourriture, il y aura une conséquence directe sur la sécurité alimentaire et sur les prix à la consommation. Le changement climatique aidant notamment le réchauffement climatique nous permet d’entrevoir des quantités de pluies plus importantes pour les années à venir.
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