I. APERCU DE L’ENVIRONNEMENT SECURITAIRE ET DE PROTECTION
Les exactions récurrentes perpétrées sur la population civile, notamment les assassinats ciblés, les enlèvements à des fins de paiement de rançon et les diverses extorsions de biens sont symptomatiques de la précarité de la situation sécuritaire de la région de Diffa. Ainsi, le mois d’août 2020 a encore été marqué par le maintien de l’activisme des Groupes Armés Non Etatiques (GANE). Il convient aussi de relever les arrestations arbitraires et la destruction volontaire des biens opérées par les FDS. La population civile est aussi associée à certaines violations occasionnées par quelques conflits, à l’image d’un conflit intracommunautaire survenu dans la commune de N’Guigmi et ayant fait cinq (5) blessés.
Les évènements de nature à troubler la quiétude sociale et plonger davantage les communautés dans la psychose ont continué de se produire. En témoigne l’enlèvement à Garin Wanzam, dans la commune de Guèskérou, de 17 personnes, majoritairement des femmes et des enfants. Aussi, l’accroissement de la criminalité urbaine s’est manifesté par l’assassinat au cours du mois, d’une personne en pleine ville de Diffa. La découverte à Bosso d’un Engin Explosif Improvisé (EEI) repose avec acuité la sempiternelle question de l’exposition des populations et des usagers des voies aux mines.
En conséquence, la tendance des mouvements de populations occasionnés par la détérioration continue de la situation sécuritaire se maintient. Au total 2,627 ménages de 16,264 personnes ont été contraints au déplacement durant le mois sous-examen. Ils proviennent de Kindjandi, Garin Wanzam, N’Guigmi et se sont installés à Gagala, Bonegral, Sayam Forage, Boulangouyaskou et Djori Koulo. 36 incidents de protection ont été signalés durant la période sous- revue et ont impacté 182 personnes, selon les équipes de monitoring de protection.
Le présent rapport est la compilation d’informations provenant des communes de Diffa, N’Guigmi, Bosso, Toumour, Kablewa et Guèskérou.