Aperçu de la situation
La recrudescence des incursions et assassinats ciblés par des groupes armés non étatiques (GANE) à la frontière Niger-Burkina sont les principales raisons qui ont entrainé les déplacements des populations des villages de Yerintanga, Boni, Tangounga, Dabonti, Djahel, Tchirboye, Barguiti, Tabarey et Moumorey vers la ville de Makalondi. Ainsi, le 25 Mai, le domicile de chef du village de Tangounga a été brulé par des GANE. Deux semaines plus tard, dans la journée du 9 juin, 3 camions transportant du bois ont été brulés dans la localité de Dabonti. Le 14 Août une personne proche d’un membre de comité de vigilance (Kologo) a été égorgée à Dogona par des hommes armés venus à bord des motos. Tous ces incidents ont ainsi obligé les populations de cette zone frontalière à se déplacer vers la ville de Makalondi. Le choix de Makalondi s’explique par le fait que c’est le chef-lieu de la commune où la sécurité serait garantie et offrirait des opportunités pour la pratique des activités génératrices de revenus. Ce déplacement a concerné au total 55 ménages, composés principalement des Gourmantchés et des Peuls et des minorités Zarma et Haoussa.
Ces déplacés sont arrivés à Makalondi en 4 vagues. La première vague de 7 ménages a rallié Makalondi le 27 juillet 2019, la seconde vague composée de 33 ménages est arrivée le 10 Août 2019, la troisième vague de 12 ménages est venue au mois de Septembre et la dernière de 3 ménages arrivée le 8 Octobre 2019. Les moyens de déplacement utilisés sont entre autres les véhicules de transport en commun, les vélos et les charrettes pour certains déplacés de Tangounga.
Actions en cours
- L’équipe RRM de DRC a conduit, le 15 Octobre 2019, les activités ci-après à Makalondi :
- Une évaluation rapide de protection (ERP) afin d’évaluer les risques de protection ;
- Des cas de protection nécessitant une assistance immédiate seront identifiés.
** Recommandations principales**
- Identifier et assister les cas de protection individuelle ;
- Sensibiliser les nouveaux déplacés sur l’importance de la documentation civile ;
- Construire des latrines d’urgence dans les familles d’accueil et sensibiliser les populations sur leur utilisation ;