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Aperçu de la situation
La dégradation de la situation sécuritaire et les conditions de vie difficiles (interdiction de pratiquer les cultures) sont les raisons qui ont poussé les populations des villages de Massaram et Kaiga (territoire tchadien) à se déplacer pour regagner le nouveau de Kourochi koura (commune de N’Guigmi). Ces populations sont de nationalité nigérienne et avaient quitté le Niger en 2015 suite à l’ultimatum du gouvernement d’évacuer les îles du Lac Tchad. Depuis, ils vivaient au Tchad et ce n’est qu’au mois de septembre que ces populations se seraient de nouveau déplacées pour revenir suite à la dégradation de la situation économique et sécuritaire du côté du Tchad. Le présent site de Kourochi koura, objet de cette évaluation se situe à 22 km sur l’axe Nguigmi-Blabrin. Selon les déplacés, le choix du site n’est pas fortuit car c’est la terre de leurs ancêtres disent-ils. Ce site est à proximité de plusieurs anciens sites ( Rimi, Bijouram, …). Selon les informations collectées, ces personnes avaient effectué 4 déplacements depuis qu’ils ont quitté le territoire tchadien (Massaram-. Tatawiram-Daboua-Kiliram-site de Kourochi koura) et ont passé plus de 9 jours à marcher pour la plupart. Les populations affectées par ce déplacement du Tchad avoisinent les 500 ménages constitués d’environ 3000 personnes (900 hommes, 1200 femmes, 500 garçons et 400 filles. A cela s’ajoutent 300 ménages venus de Kablewa et Kindjandi et un nombre important de ménages issus des villages alentours du site sont venus se greffer aux déplacés afin de recevoir une éventuelle assistance. Les déplacés sont composés essentiellement des Boudoumas auxquels s’ajoutent des Toubous et Peulhs. Ils vivent dans des conditions très précaires à l’air libre, sans abris exposés aux divers risques de protection et aux intempéries.