PERCEPTION DES CONTRAINTES D’ACCÈS HUMANITAIRE
Les contraintes évoquées par les types d’acteurs (ONGN, ONGI, ASNU) sont :
Restrictions bureaucratiques et administratives des mouvements des acteurs humanitaires ou des biens à l’intérieur de la région
- Imposition de l’état d’urgence et la mise en application de l’arrêté N°000027/GTI du 28/03/2017 signé par le Gouverneur de la Région de Tillabéri (couvre-feu, fermeture des stations d’essence, interdiction de la circulation des motos, fermeture de certains marchés hebdomadaires) ;
- Limitation d’utilisation de véhicules 4x4 sur certains axes routiers de la région ;
- Limitation liée au profil du staff : du fait des risques d’enlèvements, le staff originaire de certains pays occidentaux ne sont pas autorisés à effectuer des missions sur le terrain ;
- Les acteurs humanitaires (quel que soit leur nationalité) rencontrent des difficultés pour franchir les ficelles de police à la sortie de Niamey pour des missions de terrain sans escortes armées ;
- Imposition d’escortes armées sur tous les axes suite aux messages radios du MI/SP//AT du 31/08/2023, du 4 et 14/09/2023 et du 8/04/2024.
Insécurité
- Opérations militaires et hostilités en cours dans certains départements de la région (Say, Téra, Bankilaré et Torodi) entravant les activités humanitaires dans plusieurs communes ;
- Violence contre les biens humanitaires avec notamment des braquages de véhicules humanitaires ou affrétés par les organisations humanitaires ;
- Présence d’engins explosifs improvisés signalée dans certaines localités (une cinquantaine d’incidents EEI enregistrée dans la région).
Environnement physique
- Le mauvais état de certains axes routiers surtout pendant la saison des pluies ;
- Le mauvais état des infrastructures de communication : faible couverture du réseau téléphonique, la fermeture des agences de transfert d’argent ne favorisent pas les activités de cash transfert.
Entraves ou restrictions de l’accès des populations affectées à l’assistace humanitaire
- Ciblage par les groupes armés des infrastructures sociales de base : 721 écoles fermées, 6 centres de santé fermés, 19 marchés fermés ;
- Ciblage de certaines infrastructures utilisées dans le cadre de la fourniture de l’assistance humanitaire ; braquage des agences de transferts d’argents et sabotage des antennes relais des compagnies privées de téléphonie.
RECOMMANDATIONS FORMULÉES PAR LES ORGANISATIONS HUMANITAIRES POUR AMÉLIORER L’ACCÈS
- Plaidoyer pour la mise en place d’alternatives aux escortes armées : sécurisation de zones, intensification des patrouilles, etc ;
- Plaidoyer pour rendre l’escorte militaire gratuite pour les activités humanitaires (en dernier recours) ;
- Renforcer la sensibilisation des autorités sur des thématiques liées aux principes humanitaires, le DIH, la protection, l’accès humanitaire ;
- Adopter une approche et une démarche communes sur les problématiques liées à la protection, à l’accès humanitaire, et à l’utilisation de l’escorte armée.
Disclaimer
- UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs
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