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Niger : Rapport sur le Suivi des Flux de Populations Dashboard #32 (Période : 1 — 29 février 2020)

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INTRODUCTION

L’OIM travaille avec les autorités nationales et locales et des partenaires locaux pour identifier et comprendre les mouvements migratoires en Afrique de l’Ouest et du Centre. Le suivi des flux de populations (FMP) est une activité qui permet de quantifier et de qualifier les flux, les profils des migrants, les tendances et les routes migratoires sur un point d’entrée, de transit ou de sortie donné. Les données collectées fournissent un aperçu des mouvements migratoires dans la région. Depuis février 2016, l'OIM Niger surveille les flux migratoires dans sept points à travers le Niger. Compte tenu de l'immensité de la région d'Agadez, un nouveau FMP (Madama) à la frontière libyenne a été activé en janvier 2019 pour capter les entrés dues à la prolifération des routes de contournement. Ce nouveau FMP complète celui de Séguédine qui ne capte désormais que les flux sortants. Les données collectées donnent un aperçu des mouvements migratoires dans la région. Trois FMP transfrontaliers ont été installés à la frontière (Dan Issa, Dan Barto et Magaria) entre le Niger et le Nigeria, qui s'étend sur plus de 1000 km. Le but est de mieux comprendre les routes migratoires dans la partie sud du Niger pour compléter les FMP existants à Arlit et Séguédine. Le FMP de Tahoua a été activé pour aider à comprendre les flux transitoires internes car il est situé dans le centre du Niger et partage la frontière avec la région de Tillabéry à l'est, le Nigéria au sud et la région d'Agadez et l’Algérie au nord. Un nouveau FMP a été activé à Madama pour capter les flux sortants.

MÉTHODOLOGIE

Le suivi des flux de populations (Flow Monitoring) est un exercice qui cherche à identifier les zones à forte mobilité transfrontalière et intra régionale. Dans un premier temps, les zones de forte mobilité sont identifiées à l’échelle du pays. Les équipes DTM conduisent ensuite un travail au niveau local pour identifier des points de transit stratégiques (Points de suivi des flux, FMP). Les enquêteurs y collectent les données auprès d’informateurs clés présents aux FMP: il peut s’agir du personnel des gares routières, des fonctionnaires de police ou de douane, de chauffeurs de bus ou camions, ou des migrants euxmêmes. Un questionnaire de base mêlé à des observations directes permet de collecter des données désagrégées par sexe et nationalité. Au Niger, les point de suivi des flux ont été choisis après consultation avec les acteurs nationaux et locaux impliqués dans la gestion des migrations, en fonction des localisations et des caractéristiques propres aux flux transitant dans le désert du Sahara.

LIMITES

Les données utilisées dans le cadre de cette analyse sont des estimations et ne représentent qu’une partie des flux existants sur les routes migratoires passant par le pays. La couverture spatiale et temporelle de ces enquêtes est partielle et, bien que la collecte se fasse de manière quotidienne et sur des périodes où les flux sont importants, elle reste partielle à l’échelle de la journée. Enfin, les données sur les vulnérabilités sont basées sur des observations directes des enquêteurs et ne doivent être comprises qu’à titre indicatif.