CONTEXTE
Entre janvier 2023 et avril 2023, près de 8 000 migrants en situation de vulnérabilité sont arrivés à Assamaka d'Algérie, un village (de 3 000 habitants) situé à 15 kilomètres de la frontière algérienne, dans la région d’Agadez. Ces migrants, requièrent dans leur grande majorité, une assistance de l’OIM à travers son programme d’aide volontaire au retour dans leur pays d’origine. Le programme de l’OIM, néanmoins, ne permet de soutenir qu’un nombre limité de personnes, 1 000 à la fois et sur une rotation moyenne d’un mois. Ce récent afflux massif a donc entrainé une situation complexe et asymétrique, où à la fin avril 2023, près de 3 600 migrants ne pouvant directement bénéficier de l’assistance de l’OIM sont désormais bloqués à Assamaka, dans l’attente de prise en charge pour leur fournir une aide au retour. Parmi cet afflux se trouvent des personnes avec des besoins de protection internationale. Le village d'Assamaka abrite donc à ce jour plus de migrants que de membres de la communauté locale. L'accès aux infrastructures sociales de base dans cette zone désertique est déjà limité, et l'arrivée massive de migrants qui transitent plus longtemps que d'habitude sature la zone. Les migrants et membres de la communauté hôte d’Assamaka ont urgemment besoin de nourriture, d’eau, d’hygiène et d’assainissement, de protection pour les enfants et les plus vulnérables, d’un soutien médical et psychosocial, d’abris et de biens non alimentaires, y compris de kits d’hygiène.
La région d'Agadez au Niger est depuis longtemps caractérisée par des dynamiques et des flux migratoires complexes, la vulnérabilité et la détresse de nombreux migrants entrant au Niger, y compris des victimes de traite et des réfugiés sont une préoccupation majeure. Depuis 2015, les mouvements migratoires dans la région ont évolué, s'adaptant à un contexte juridique et géopolitique en constante évolution. Un mécanisme de référencement est également en place entre l'OIM, le HCR et les autorités locales, régionales et nationales pour l'identification des demandeurs d'asile, leur permettant de bénéficier de la protection internationale fournie par gouvernement du Niger.
Depuis 2016, l’OIM a assisté plus de 90 000 migrants ayant transité par la région d'Agadez en leur fournissant un abri, de la nourriture, des soins médicaux et psychosociaux, et une aide au retour vers leur pays d’origine. Sur ce nombre, 70 pour cent ont d'abord été assistés à Assamaka, ils sont principalement ressortissants des pays de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).
En réponse à cet afflux de migrants, un plan de réponse humanitaire a été développé conjointement avec les comités intersectoriels avec comme objectifs :
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d’apporter une réponse urgente pour 5 000 migrants en situation de détresse dans la localité d’Assamaka ;
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d’établir les conditions favorisant leur protection, intégration et faciliter leur retour volontaire à travers le programme de l’OIM ou leur demande d'asile au Niger ;
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d’améliorer la fourniture de services sociaux de base dans la localité afin de renforcer les capacités d’Assamaka, la commune d’Ingall et la région d’Agadez dans son ensemble à pouvoir mieux gérer ce type de situations migratoires dans le futur.
Disclaimer
- UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs
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