Contexte et impact de la crise
Profils politique, socio-culturels, démographique et économique
Sur le plan politique, l’année 2021 a été marquée par des élections municipale, législative et présidentielle. Le président actuel a été élu en février 2021 et investi le 2 avril 2021 pour un mandat de 5 ans. Les grands défis du Gouvernement sont érigés autour de 7 axes : sécurité, bonne gouvernance et consolidation des institutions républicaines, le développement du capital humain, la modernisation du monde rural, le développement des infrastructures économiques, l’exploitation des potentialités économiques, la solidarité et l’inclusion socio-économique des catégories en situation de vulnérabilité.
Selon le rapport de la Banque Mondiale sur la situation économique, le Niger a amélioré sa gestion macroéconomique dans un contexte de chocs négatifs persistants au cours des dernières années.
La croissance a été solide sur la période 2010-2019, avec une croissance annuelle moyenne du PIB réel de 6,1 pour cent - environ 2,1 pour cent par habitant. Cette performance de croissance était même nettement supérieure à celle de l’Afrique subsaharienne et de l’UEMOA. Cependant, les solides performances économiques de ces dernières années ne se sont pas traduites par une réduction inconditionnelle de la pauvreté et des inégalités. Le nombre de personnes pauvres dans le pays a augmenté, le capital humain et l’accès aux infrastructures de qualité restent faibles. Des inégalités entre les sexes dans l’accès aux droits sociaux et économiques limitent le potentiel de croissance d’un montant estimé par la Banque mondiale à environ un quart du PIB.
En 2020, si le Niger a réussi à éviter une crise sanitaire, son économie a néanmoins été impactée par les effets de la pandémie COVID-19. Les mesures de confinement et les retards dans les projets bilatéraux et multilatéraux nuisent aux activités économiques. Les secteurs des services et des industries extractives ont été les plus touchés.
Le Niger a l’un des taux de croissance démographique les plus élevés. En 2020, le pays se classait toujours dernier (189è) au monde sur le plan de développement humain. La Banque mondiale a estimé que le taux de chômage officiel au Niger était d’environ 0,7 pour cent en 2020.
Environnement sécuritaire
Selon les informations sécuritaires, les attaques des GANE se sont multipliées en 2021. En effet, la situation sécuritaire continue d’être perturbée par des incidents de plus grande ampleur (enlèvements avec demande de rançons, assassinats, attaques des villages, etc.) dans la partie nigérienne du Liptako Gourma, dans le bassin du Lac Tchad ainsi que le Sud-ouest de la région de Maradi (zones frontalières avec le Nigéria). Ceci a pour conséquence l’accroissement du nombre des populations déplacées dans le pays. Selon les données compilées de OCHA, environ 549 000 personnes sont en situation de déplacement forcé au 30 septembre 2021 dont environ 264 000 personnes déplacées internes (PDI), et 250 000 réfugiés majoritairement des nigérians, et environ 57 000 venant du Mali et du Burkina Faso. Les régions qui accueillent le plus de PDI sont Tillabéri (38 pour cent de l’ensemble des PDI), Diffa (26 pour cent), Tahoua (15 pour cent), Niamey (15 pour cent) et Maradi (6 pour cent). Il est enregistré une baisse des PDI dans la région de Diffa grâce à la décision du Gouvernement du Niger d’encourager et d’accompagner les retours des PDI dans leurs localités d’origine.
L’utilisation d’engins explosifs improvisés reste une des contraintes sécuritaires majeures, notamment dans certaines zones d’affrontements entre les GANE et FDS dans les régions de Tillabéri et Diffa où l’on constate un accroissement du nombre d’incidents liés aux engins explosifs improvisés.
Disclaimer
- UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs
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