Niger - Perspectives sur la sécurité alimentaire, juin 2024 - janvier 2025 : l’insécurité alimentaire aiguë de Crise (Phase 3 de l’IPC) persiste dans les zones de conflits
Résultats de Crise (Phase 3 de l’IPC) vont s’installer dans certaines zones du Niger en juin 2024 à janvier 2025. Les ménages affectés sont les ménages pauvres et les populations déplacées dans les régions de Tillabéry, du Nord Ouest de Tahoua, de Diffa et du Sud Ouest de Maradi affectées par les conflits et l’insécurité. En effet, la crise sécuritaire provoque le déplacement forcé des populations, perdant leurs sources de nourriture et de revenus. La perturbation des marchés marquée par des prix très élevés des denrées alimentaires conjugués aux effets des inondations, limitent l’accès aux aliments et aux revenus.
Résultats de Stress (Phase 2 de l’IPC) vont dominer dans les zones agricoles et agropastorales du Nord, du Centre et de Sud Ouest du pays en juin jusqu’en septembre 2024. Les ménages pauvres sont confrontés à l’épuisement de stocks céréaliers et le niveau très élevés des prix des aliments. Ils sont aussi confrontés aux ruptures des pluies et aux inondations qui affectent la demande de main d’œuvre. D’octobre 2024 à janvier 2025, les nouvelles récoltes et les opportunités d’emplois agricoles amélioreront leur accès à la nourriture et aux revenus.
Dans les zones pastorales, résultats de Stress (Phase 2 de l’IPC) observés en juin 2024 vont évoluer en Minimale (Phase 1 de l’IPC) entre fin juillet 2024 à janvier 2025. En juin 2024, les ménages pasteurs sont en Stress (Phase 2 de l’IPC) due aux prix très élevés des denrées alimentaires alors que les prix des animaux sont en baisse en raison des déficits fourragers et le retard dans l’installation des pluies dans les zones pastorales. Cependant, de juillet 2024 à janvier 2025, l’accès des animaux aux paturages et à l’eau améliorera leur état d’embonpoint, leur valeur marchande et leur production laitière.
Le taux de couverture de l’assistance alimentaire sera faible entre juin 2024 et janvier 2025, dû au faible niveau des financements et à l’interdiction de tout déplacement sans escortes militaires dans les zones d’insécurité. Toutefois, la population dans le besoin seraitcomprise entre 2.5-3 millions de personnes jusqu’en janvier 2025.