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Niger

Niger: Evaluation Rapide de Protection Site de Makalondi, Commune Makalondi, Département de Torodi, Région de Tillaberi (14 avril 2021)

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Résumé de la situation de protection et recommandations au Cluster Protection

Dans la zone du Liptako-Gourma, le contexte sécuritaire est très précaire particulièrement dans la commune de Makalondi, où les incursions des GANEs se multiplient de plus en plus. La dégradation de ce contexte sécuritaire est généralisée par l’activisme des GANEs dans la zone avec des événements tragiques avec comme conséquences les mouvements de population vers des zones plus sécurisées.

C’est le cas de l’irruption du 30 mars 2021 dans le village de Pampama où les GANEs ont assassiné une personne et enlevé deux autres. Dans la même journée s'en est suivi l'assassinat d'un homme à Kokolokou par un GANE. Il a été également fait cas de refus de collaboration de la population avec ce GANE dans le cadre de lui fournir des informations sur les mouvements de FDS. Ce refus de collaboration est à la base de l’ultimatum donné à cette population par ces GANEs. Au vue de ces incursions infligées, ces populations étaient obligées de vider les villages à la date du 31 mars afin de trouver refuge à Makalondi. A cet effet, la première vague composée des familles, des membres des victimes de ce déplacement est arrivée à Makalondi le 31 mars tandis que la deuxième le 07 avril soit une semaine entre les deux vagues. Au total 55 ménages sont concernés par ce mouvement dans la ville de Makalondi à la date de cette évaluation avec une prédominance des femmes et enfants.

Pendant ces déplacements ces populations ont vécu des moments très difficiles, d’abord lors des entretiens il a été raconté que les enfants ont parcouru le trajet à pied et/ou à dos d’âne, les femmes étaient dans l’obligation de marcher à pied afin de ne pas se faire remarquer par les GANEs jusqu’à leurs arrivés à un point de rencontre avec les hommes qui les attendaient avec des charrettes afin de les conduire à des lieux sûrs. Ces hommes et femmes ont quitté leurs localités sans s’y préparer pour apporter le minimum de leurs récoltes et autres biens pour survivre y compris les articles essentiels.