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Niger

Niger - Déplacements internes : Rapport sur l'évaluation des villages : Besoins humanitaires, Round 8 (Juillet 2024)

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INTRODUCTION

Depuis 2014, le Niger est touché par de multiples crises sécuritaires ainsi que des catastrophes récurrentes qui ont causé le déplacement de centaines de milliers de personnes à l’intérieur du pays. Diffa, Maradi, Tahoua et Tillabéri sont les régions les plus touchées par ces phénomènes (insécurité et catastrophes). Jusqu’en 2024, les attaques de groupes armés ont continué à pousser les populations à fuir leurs localités pour trouver refuge dans des zones plus stables. À cela s’ajoutent aussi les catastrophes (inondations, pluies torrentielles, etc.), qui touchent les populations chaque année.

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Niger a mis en œuvre la Matrice de suivi des déplacements (Displacement Tracking Matrix, DTM en anglais) en 2016, en étroite collaboration avec le gouvernement du Niger pour collecter et diffuser régulièrement des informations sur la population mobile afin d’offrir au gouvernement et aux partenaires une meilleure compréhension des mouvements de populations et des besoins évolutifs sur les lieux de déplacement ou de transit au Niger. L’outil DTM comporte quatre (4) composantes: le suivi des mouvements de population, le suivi des flux migratoires, les enregistrements et les enquêtes. Pour apporter son appui au gouvernement et aux partenaires humanitaires afin de mieux comprendre les tendances de déplacement et la situation des déplacés, l’OIM en collaboration avec le Ministère de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes du Niger (MAH/GC) a mis en œuvre la composante suivi des mouvements de population depuis 2019, appelée « Évaluation des Villages » (Village Assessment Survey (VAS), en anglais).

RÉSULTATS CLÉS DE L’ENQUÊTE

  • 97% des ménages PDI ont été déplacés à cause de l’insécurité.
  • 44% des ménages retournés anciennes PDI sont retournés dû à l’amélioration de la situation sécuritaire dans leur lieu d’origine.
  • 63% des personnes déplacés vivent dans des sites spontanés et 37% pour cent sont au sein des communautés hôtes ou famille d’acceuil.
  • 98% des localités évaluées revèlent que la relation entre les PDI et les communautés hôtes est bonne.
  • 34% des ménages PDI ont l’intention de retourner dans leur localité d’origine et 3% des ménages PDI ont l’intention de se déplacer vers une autre localité.
  • 79% des localités disposent d’une école.
  • 65% des localités disposent de services médicaux.