AVANT PROPOS
Le Système d'Alerte Précoce (SAP) est
né d'un besoin pressant du Niger de disposer d'un outil d'aide à la
décision en matière d'informations sur la sécurité alimentaire. Il a été
créé par décret n° 89/003/PM du 23 septembre 1989 et modifié par décret
n°95-081/PM du 31 mai 1995, puis par arrêté n°0070/PM du 3 septembre 2002.
Le SAP a pour mission de collecter, de traiter et de diffuser les informations
relatives aux crises alimentaires effectives et/ou potentielles, de suivre
l'évolution de la situation dans les zones concernées. Il a également
en charge, l'évaluation de l'impact des actions conduites pour l'atténuation
des crises alimentaires, notamment celles coordonnées par le Groupe de
Travail Interdisciplinaire pour la Gestion des Crises Alimentaires (GTI/GCA).
Pour atteindre ces objectifs, le SAP dispose des services techniques centraux
de l'Etat intervenant directement ou indirectement réunis au sein d'un
Groupe de Travail Interdisciplinaire (GTI/SAP) et des Comités régionaux
et sous-régionaux de prévention et de gestion de crises alimentaires.
Ainsi, il rassemble, analyse et diffuse les informations dans les domaines alimentaire, sanitaire, nutritionnel et socio-économique. Son principal moyen de communication est le bulletin mensuel d'information.
Ce bulletin est élaboré à partir des informations collectées par les agents de terrain de tous les services techniques intervenant dans la résolution des problèmes que pose la sécurité alimentaire. Les informations sont vérifiées et complétées au niveau des arrondissements et des régions puis acheminées au SAP par les canaux les plus rapides possibles (message radio, fax, téléphone, poste, messagerie des sociétés de transports, etc.). Ces informations sont complétées par les services techniques centraux membres du GTI/SAP.
Le Groupe de travail Interdisciplinaire du Système d'Alerte Précoce (GTI/SAP), les cadres du SAP et l'assistance technique au SAP constituent le comité de rédaction de ce bulletin.
Le bulletin est structuré de la manière suivante :
- Une présentation synthétique des différentes composantes de la sécurité alimentaire à partir des indicateurs les plus significatifs de la période. Les autres informations sont stockées au SAP. Les utilisateurs désireux d'obtenir de plus amples informations peuvent s'adresser à cette structure ou aux collaborateurs dont l'adresse se trouve à la première page ;
- Une analyse approfondie des zones vulnérables identifiées lors des réunions annuelles du Comité National de Prévention et de Gestion des Crises Alimentaires (CN/PGCA) qui se tiennent à la fin de chaque campagne agropastorale. Ces réunions regroupent à chaque fois tous les partenaires du CN/PGCA :
Une rubrique d'actualités qui traite de toutes les autres activités des différents partenaires (missions, colloques, séminaires, etc.).
1. SITUATION AGRO-PASTORALE
1.1 Situation phytosanitaire : dégradation continue des conditions écologiques nécessaires à la reproduction du criquet pèlerin
1.1.1 Situation relative au criquet pèlerin
Les prospections effectuées au cours du mois de janvier 2006 ont révélé la présence du criquet pèlerin dans certains sites. De faibles populations d'ailés immatures (1 à 10 individus/ha) et des larves solitaires (1 à 2 individus/m2) ont été observées dans les sites encore verts du Tamesna central au cours des deux dernières décades de janvier 2006. La situation est en évolution, notamment dans les vallées de l'Azaouak, Alleleka et Billal avec des densités pouvant atteindre 50 individus/m2 par endroit.
A Agaliouk (Aïr), des ailés immatures avec des densités de 50 à 100 individus/ha ont été notés pendant la deuxième décade de janvier 2006.
Les conditions écologiques nécessaires à la reproduction du ravageur se dégradent de plus en plus. Ainsi, dans le Tamesna, la végétation annuelle est en cours de dessèchement en même si certains sites situés aux flancs des plateaux de Mbikas et Arabigou présentent encore, en fin de première décade de janvier 2006, un aspect général assez vert. La végétation verte se limite à de petites tâches de Schouwia et quelques pieds très épars de Fagonia sp.et de Colocynthis sp. dans les vallées de l'Azaouk, les zones de Allelaka et de Billal.
Dans l'Aïr, les sites potentiels se trouvent uniquement le long des oueds du centre (Zilalet, Anou Makarene). Les espèces végétales annuelles sont totalement sèches à l'exception du Schouwia où quelques pieds épars restent encore verts et constituent des biotopes potentiels de survie du ravageur.
Au vu des densités relativement faibles observées, aucun traitement n'a été effectué depuis fin octobre 2005. Les prospections sont actuellement en cours par deux équipes déployées dans l'Aïr et le Tamesna depuis le 16 janvier 2006.
En prévision, il faut noter que des reproductions à petites échelles pourraient être observées aussi bien dans l'Aïr que dans le Tamesna compte tenu des effectifs présents, de leurs états biologiques et des conditions écologiques favorables.
1.1.2 Situation relative aux autres ennemis de cultures
Sur les cultures de contre-saison, aucune signalisation n'a été rapportée.
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