Key Messages
La bonne disponibilité alimentaire favorisée par une production céréalière supérieure à la moyenne et les récoltes en cours de contre saison assure une consommation alimentaire suffisante pour la plupart des ménages agricoles. Les revenus saisonniers de ces ménages sont constitués surtout des ventes des produits de contre saison qui favorisent un accès normal aux denrées de base. Cela va permettre à la majorité des ménages de se maintenir au moins jusqu’en septembre 2016, en insécurité alimentaire aiguë Minimale (Phase 1 de l’IPC).
L’offre de céréales est stable ou en hausse sur certains marchés de gros par rapport aux mois précédents et à la tendance saisonnière à la faveur de la dépréciation récente du naira nigérien incitant le commerce des denrées alimentaires du Nigéria vers le Niger. Sur la plupart des marchés, les prix sont en baisse légère à significative par rapport à février 2016 et à la moyenne.
L’insécurité alimentaire aiguë de Stress (Phase 2 de l’IPC), observée dans les zones pastorales, va persister jusqu’au moins juillet 2016 suite à une baisse de la production fourragère qui conduit les éleveurs à faire une pression supplémentaire sur leurs revenus pour satisfaire les besoins vitaux. Toutefois, la situation va évoluer en situation Minimale (Phase 1 de l’IPC) à partir d’août grâce à la régénération du pâturage et au remplissage des cours d’eau en période hivernale.
Une insécurité alimentaire aiguë en Stress (Phase 2 de l’IPC) et en Crise (Phase 3 de l’IPC) prévaut encore dans la région de Diffa et va persister au moins jusqu’en septembre 2016, particulièrement dans les zones situées au bord du Lac Tchad et de la rivière Komadougou, en raison des effets du conflit de Boko Haram qui continue d’engendrer de nouveaux déplacements et des perturbations des sources de revenus et de nourriture ainsi que des marchés.