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DTM rapport sur les points de suivi des flux de population - Niger - Rapport #19, Période : 1—31 Janvier 2019

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INTRODUCTION: L’OIM travaille avec les autorités nationales et locales et des partenaires locaux pour identifier et comprendre les mouvements migratoires en Afrique de l’Ouest et du Centre. Le suivi des flux de population (FMP) est une activité qui permet de quantifier et de qualifier les flux, les profils des migrants, les tendances et les routes migratoires sur un point d’entrée, de transit ou de sortie donné. Depuis février 2016, l'OIM Niger effectue un suivi des flux migratoires sur deux points dans la région d'Agadez au Niger: à Séguédine et à Arlit. Vue l’immensité de la région d’Agadez, un nouveau FMP (Madama) situé à la frontière libyenne a été activé en janviers 2019 pour capter les flux sortants du fait de la multiplication des routes de contournements. Ce nouveau FMP vient compléter celui de Séguédine qui désormais capture uniquement les flux entrants. Les données collectées fournissent un aperçu des mouvements migratoires dans la région. Les informations sont collectées à partir de sources primaires.

Toutefois, ce suivi des flux migratoires ne remplace pas la surveillance des frontières. De même, les résultats présentés dans ce rapport ne reflètent pas la totalité des flux traversant la région d’Agadez du fait de l’immensité de la région.

Hormis les trois FMP (Dan Barto, Magaria et Tahoua) activés en août , un nouveau FMP a été activé en septembre au Niger (Dan Issa). Le but est de mieux comprendre les routes migratoires dans la partie sud du Niger pour compléter les FMP existants à Arlit et Séguédine. Trois FMP transfrontaliers ont été installés à la frontière (Dan Issa, Dan Barto et Magaria) entre le Niger et le Nigéria, qui s'étend sur plus de 1000 km. Le FMP de Tahoua a été activé pour aider à comprendre les flux transitoires internes car il est situé dans le centre du Niger et partage la frontière avec la région de Tillabéry à l'est, le Nigéria au sud et la région d'Agadez et l’Algérie au nord.

MÉTHODOLOGIE Le suivi des flux de population (FMP) est un exercice qui cherche à identifier les zones particulièrement sujettes aux migrations transfrontalières et intra régionales. Dans un premier temps, les zones de forte mobilité sont identifiées à l’échelle du pays. Les équipes DTM conduisent ensuite un travail au niveau local pour identifier des points de transit stratégiques. Les enquêteurs collectent les données auprès d’informateurs clés présents sur le point de suivi des flux: il peut s’agir du personnel des gares routières, des fonctionnaires de police ou de douane, de chauffeurs de bus ou camions, ou des migrants eux-mêmes. Un questionnaire de base mêlé à des observations directes permet de collecter des données désagrégées par sexe et nationalité. Au Niger, les point de suivi des flux ont été choisi après consultation avec les acteurs nationaux et locaux impliqués dans la gestion des migrations, en fonction des localisations et des caractéristiques propres aux flux transitant dans le désert du Sahara. La collecte de données se fait de manière quotidienne sur des plages horaires où les flux sont les plus importants.

LIMITES Les données utilisées dans le cadre de cette analyse, sont des estimations et ne représentent qu’une partie des flux existants sur les axes, Agadez - Arlit - Assamaka, et Agadez - Séguédine – Sebha et les routes du sud du pays. La couverture spatiale et temporelle de ces enquêtes est partielle et, bien que la collecte se fasse de manière quotidienne et sur des périodes où les flux sont importants, elle reste partielle à l’échelle de la journée. Enfin, aucune information n’est collectée sur les flux existant en dehors des plages horaires couvertes. Les données sur les vulnérabilités sont basées sur des observations directes des enquêteurs et ne doivent être comprises qu’à titre indicatif.