Informing humanitarians worldwide 24/7 — a service provided by UN OCHA

Niger

Donner aux jeunes femmes du Niger les moyens de rendre leur vie plus sure

Par Sandra Bisin

AGADEZ, Niger, 4 janvier 2010 - Il y a trois ans, Soueba, une jeune fille, recueillait les restes des animaux à l'abattoir pour les vendre au marché local. Aujourd'hui, elle et ses amies gagnent mieux leur vie en fabriquant et en vendant des tissus imprimés (batik).

Soueba est l'une de 80 jeunes filles formées par Action en faveur de l'élimination du travail des enfants au Niger, (AFTEN), une organisation partenaire de l'UNICEF. Celle-ci a aidé 120 enfants, qui auparavant travaillaient à l'abattoir, à acquérir de nouvelles compétences afin d'améliorer leurs propres capacités et aider leurs familles.

« Ma mère n'avait aucun emploi à l'époque, » se souvient Soueba qui a passé des mois à faire des ménages, la cuisine et à vendre des têtes et des pieds de chèvre. « J'étais la seule à gagner de l'argent. Aujourd'hui, grâce à moi, Maman a les moyens de débuter une petite entreprise. »

Un marché de rue n'est pas un endroit pour les enfants

Le Niger est l'un des pays les plus pauvres dans le monde, o=F9 la plupart des familles luttent pour leur survie et réussir à satisfaires leurs besoins fondamentaux.

les enfants et les jeunes de moins de 15 ans représentent environ la moitié de la population du pays. Le travail des enfants est une préoccupation majeure dans tout le Niger qui comprend 43 pour cent d'enfants âgés entre cinq et quatorze ans impliqués dans une forme ou une autre de travail.

Les jeunes femmes du Niger doivent souvent commencer à travailler dès leur plus jeune âge afin de gagner asser d'argent pour aider leur famille et constituer leur dot.

Les jeunes font du commerce dans les rues. Les filles en particulier sont exposées au harcèlement et aux abus sexuels. Elles sont pour la plupart peu au fait du VIH et des autres maladies sexuellement transmissibles et ont également peu de moyens de se protéger. Pour rassembler l'argent dont elles ont besoin chaque jour, beaucoup se tournent vers la prostitution.

La réussite de Soueba

Aujourd'hui, l'histoire de Soueba est une réussite. =C0 AFETAN, elle a été formée à la fabrication des tissus imprimés , les Batik, et après mois seulement elle avait trouvé suffisament de clients pour gagner plusieurs fois l'équivalent du revenu national moyen annuel.

« Je suis si fière d'avoir mon propre commerce, » dit-elle. « Je suis sure que ma famille et moi nous allons avoir un meilleur avenir. »