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Aperçu de l’assistance au Niger, novembre 2023

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CONTEXTE

  • Selon l'ONU, environ 4,3 millions de personnes au Niger, soit environ 17 % de la population du pays, ont eu besoin d'une aide humanitaire en 2023 en raison de l'insécurité alimentaire chronique, des conflits prolongés et des chocs climatiques tels que la sécheresse et les inondations saisonnières.

  • La violence des groupes armés dans le bassin du lac Tchad—qui comprend des zones de la région de Diffa au Niger et des zones frontalières du Cameroun, du Tchad et du Nigéria—a entraîné des déplacements généralisés et une perturbation des moyens de subsistance et des marchés à Diffa depuis 2017. Par ailleurs, l'insécurité dans la région du Liptako-Gourma—également appelée zone des trois frontières englobant les zones contiguës du nord du Burkina Faso, du sud et du centre du Mali et du sudouest du Niger—depuis 2018 a exacerbé les besoins humanitaires des populations de la région.

  • L’insécurité alimentaire reste très répandue au Niger, en particulier dans les zones touchées par l’activité des groupes armés, où la violence et les déplacements qui en résultent limitent la production agricole et l’accès aux marchés. En conséquence, près de 3,3 millions de personnes au Niger ont probablement été confrontées à des niveaux d'insécurité alimentaire aiguë—Crise-IPC 3 ou pire—pendant la saison maigre de juin à août, lorsque la nourriture est la plus rare, selon une analyse du Cadre Harmonisé datant du mois de mars.1 La détérioration des conditions économiques a aggravé l'insécurité alimentaire aiguë de nombreux ménages dans tout le pays. Plus précisément, les sanctions économiques prises à la suite du coup d'État du 26 juillet, notamment par la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et l'Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), ont contribué à l'augmentation des prix des denrées alimentaires de base dans tout le pays et ont perturbé la chaîne d'approvisionnement humanitaire, entraînant des retards dans l'acheminement de l'aide humanitaire, selon le HautCommissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). La fermeture des frontières avec les pays de la CEDEAO après le coup d'État, qui est restée en vigueur en octobre, a provoqué de nouvelles pénuries de denrées alimentaires et de produits de base, selon le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies.

  • Plus de 335 000 personnes au Niger demeuraient déplacées à l'intérieur du pays—principalement en raison de la persistance du conflit et de l'insécurité—en septembre, dont 20 000 personnes déplacées depuis juillet, selon le HCR. En outre, le pays a accueilli plus de 325 000 réfugiés et demandeurs d'asile, principalement du Mali et du Nigéria, en septembre, d'après les estimations de l'agence des Nations Unies.

  • Selon le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), les inondations survenues pendant la saison des pluies de juin à septembre ont affecté près de 170 000 personnes, dont plus de 67 000 dans la région de Maradi, perturbant les moyens de subsistance et contribuant à l'aggravation de l'insécurité alimentaire aiguë.