Quel niveau de sévérité ? Combien ?
L’analyse porte sur les 53 départements, la ville de Niamey et les populations déplacées internes (PDIs des régions de Tillabéri et Diffa) ainsi que les réfugiés Maliens (Site de Abala, Ayourou et Ouallam) et les réfugiés Nigérians (Camps Sayam – Diffa) qui ont été analysés séparément. Au total, il est estimé que près de 1.9 millions d’enfants âgés de 6 à 59 mois souffriront de malnutrition aigüe au niveau national en 2023. Le nombre de cas de MAS et de MAM attendu s’élève respectivement à environ 430 500 et 1 457 095, soit une diminution de 12% pour les deux par rapport aux estimations de l’année dernière (2022). Quant aux femmes enceintes et allaitantes, l’estimation s’élève à presque 154 198 femmes qui souffriront de malnutrition aigüe contre 63 852 l’année dernière (2022), soit une augmentation de 141%.
Où et quand ?
En situation actuelle (Août - Novembre 2022), aucun département n’est en situation « Acceptable » (Phase 1 de l’IPC) comme lors de la précédente analyse (2019/20). De plus, 8 départements sont en situation « Alerte » (Phase 2 de l’IPC). Un total de 43 départements sont en situation « Sérieuse » (Phase 3 de l’IPC). Malheureusement, les deux départements de Maine-Soroa (Diffa) et Dogondoutchi (Dosso) sont en situation « Critique » (Phase 4 de l’IPC). En considérant, que les données utilisées en 2022 (Août-Septembre) représentent un pic de MAG. La situation de cette année 2022 reste nettement détériorée comparée à l’année précédente 2021 (SMART 2021) et à la dernière analyse IPC Malnutrition Aigüe (MNA) (décembre 2019).