Éditorial
Après l'épisode de flambée mondiale des prix en 2007-2008, la FAO met aujourd'hui en avant la responsabilité partielle « des géants du commerce du grain ADM, Bunge, Cargill... » qui n'ont pas respecté les engagements de livraison pris avant la crise. Ces spéculations ont généré une forte inflation des denrées alimentaires sur le marché international.
Suite à ce constat Alexandre Sarris, directeur de la division commerce de la FAO, propose les bases d'une « nouvelle gouvernance mondiale de la sécurité alimentaire » basée sur 3 propositions :
- Promouvoir la définition de « réserves de production » c'est-à-dire de terres agricoles remises en culture dans un délai de 6 à 10 mois en cas de prévision d'insuffisance des stocks.
- Instaurer une « chambre de compensation internationale » obligeant les parties prenantes à honorer tous leurs contrats d'approvisionnement, ou qui aurait pour rôle de constituer des stocks physiques afin de pallier au défaut de livraison d'un vendeur.
- Faciliter les importations dans les pays à faibles ressources, en période de prix élevés, par une série de financements appropriés.
Ces nouvelles mesures d'urgence qui attendent d'être opérationnalisées reposent sur le principe d'une forte coordination internationale. Mais sont-elles réalisables ? Pour plus d'infos : www.agriculture.gouv.fr