Les civils continuent de souffrir au Myanmar, où les opérations militaires se poursuivent malgré les cessez-le-feu déclarés après le tragique tremblement de terre du mois dernier.
À l’heure où l’on devrait se concentrer sur l’acheminement de l’aide humanitaire dans les zones sinistrées, l’armée lance des attaques. Depuis le tremblement de terre, les forces militaires auraient mené plus de 120 attaques, dont plus de la moitié après le cessez-le-feu déclaré qui aurait dû entrer en vigueur le 2 avril.
La plupart de ces attaques ont pris la forme de frappes aériennes et de tirs d’artillerie, y compris dans les zones touchées par le tremblement de terre. De nombreuses frappes ont été signalées dans des zones peuplées, dont beaucoup semblent constituer des attaques aveugles et violer le principe de proportionnalité du droit international humanitaire.
Nous appelons les autorités militaires à lever tous les obstacles à l’acheminement de l’aide humanitaire et à mettre fin aux opérations militaires.
Les zones situées à l’épicentre du tremblement de terre à Sagaing, en particulier celles contrôlées par les opposants de l’armée, ont dû compter sur les efforts des communautés locales pour mener les opérations de recherche et de sauvetage, et pour répondre aux besoins essentiels. Il est évident que ces efforts courageux doivent être davantage soutenus.
Alors que la saison traditionnellement festive du Thingyan et le début d’une nouvelle année commencent dimanche au Myanmar, nous lançons un appel en faveur d’une action commune pour venir en aide aux personnes qui en ont le plus besoin. Dans cet esprit, nous demandons à l’armée d’annoncer une amnistie totale pour les personnes qu’elle a incarcérées depuis février 2021, y compris la conseillère d’État Aung San Suu Kyi et le président U Win Myint.
Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, appelle l’armée à lever tous les obstacles à l’acheminement de l’aide humanitaire et à mettre fin aux opérations militaires. Il rappelle à toutes les parties au Myanmar qu’elles sont tenues, en vertu du droit international, de permettre aux travailleurs humanitaires de venir en aide aux personnes dans le besoin.
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