Déclaration
Le 31 janvier 2025 – Ottawa (Ontario) – Affaires mondiales Canada
« Aujourd’hui, cela fait 4 ans que le régime militaire du Myanmar a renversé le gouvernement démocratiquement élu du Myanmar, créant ainsi l’une des plus grandes crises de l’Indo‑Pacifique. Depuis le coup d’État, le peuple du Myanmar reste soumis à un régime militaire qui a privé de nombreuses citoyennes et citoyens de leurs droits, de leurs aspirations démocratiques et, pour des milliers d’entre eux, de leur liberté et de leur vie.
« Nous condamnons avec la plus grande fermeté l’escalade de la violence exercée par le régime militaire du Myanmar à l’encontre de la population civile, notamment les violations des droits de la personne, la violence sexuelle et fondée sur le genre, ainsi que la persécution et la discrimination systématiques à l’encontre de toutes les minorités religieuses et ethniques. Les frappes aériennes de l’armée tuent des personnes civiles et détruisent des écoles, des marchés, des lieux de culte et des installations médicales. Ces frappes ont été multipliées par près de 25 depuis 2021, ce qui représente une moyenne de 3 frappes aériennes par jour. L’augmentation des frappes aériennes dans les zones où il n’y a aucun conflit actif a marqué une nette escalade de la part de l’armée.
« Nous appelons l’armée du Myanmar à mettre immédiatement fin à la violence et à garantir un accès humanitaire sûr et sans entraves dans tout le pays, et nous exhortons toutes les parties à accorder la priorité à la protection des civiles et civils et à respecter pleinement le droit international humanitaire et le droit international des droits de la personne.
« En 2025, les besoins humanitaires sont 20 fois plus élevés que lors du coup d’État. Plus d’un tiers de la population, soit 19,9 millions de personnes, a maintenant besoin d’une aide humanitaire pour répondre à ses besoins fondamentaux. On estime que 15,2 millions de personnes ont besoin d’une aide alimentaire et que les cas de maladies évitables augmentent.
« L’augmentation des besoins et les conflits en cours ont entraîné le déplacement de près de 3,5 millions de personnes à l’intérieur du pays, soit une hausse de près d’un million de personnes au cours de la dernière année. De nombreuses autres personnes sont contraintes de fuir au-delà des frontières du Myanmar. La hausse de la criminalité transnationale, y compris la production et le trafic de stupéfiants, les centres d’escroquerie et la traite de personnes, nuit à la population du Myanmar et a une incidence sur les pays voisins, risquant d’entraîner l’instabilité dans l’ensemble de la région.
« La trajectoire actuelle n’est pas soutenable pour le Myanmar ou la région. Le moment est venu pour le régime militaire du Myanmar de changer immédiatement de cap. Nous exhortons vivement le régime militaire du Myanmar à mettre fin à la violence, y compris celle qui touche la population et les infrastructures civiles, à libérer les prisonnières et prisonniers politiques et à amorcer un dialogue sincère et inclusif avec les parties prenantes. Il s’agit là de premiers pas essentiels vers une transition pacifique et démocratique qui reflète la volonté du peuple du Myanmar.
« Nous réaffirmons notre soutien au rôle central de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE) et à son consensus en cinq points, y compris à l’envoyé spécial de la présidence de l’ANASE, dans la résolution de la crise du Myanmar et des personnes réfugiées qui en résultent. Nous nous félicitons vivement de la collaboration entre l’ANASE et les envoyés spéciaux des Nations Unies. Nous appelons la communauté internationale à continuer de soutenir la mise en œuvre de la résolution 2669 (2022) du Conseil de sécurité des Nations Unies. Nous soulignons la nécessité d’exiger des comptes pour toutes les atrocités commises au Myanmar : les droits de la personne doivent être protégés, et les violations et les abus doivent être évités.
« Nous continuerons d’être solidaires du peuple du Myanmar et d’appuyer sa vision d’un avenir inclusif, pacifique et prospère. »
Déclaration signée par l’Australie, le Canada, l’Union européenne, la République de Corée, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, la Suisse, le Royaume-Uni et les États-Unis
Personnes-ressources
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Affaires mondiales Canada
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