Au Mozambique, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL est présente depuis 2022 dans la région côtièredu Nord du Cabo Delgado, qui subit le chaos de groupes armés depuis 2017. Si aujourd’hui une partie des très nombreux civils déplacés ont pu rentrer chez eux, l’insécurité et la peur sont toujours présentes et la population n’a pas les moyens de faire face à ses besoins vitaux. C’est pourquoi l’ONG a mis en place ce programme complet d’assistance alimentaire, économique et en eau, assainissement et hygiène.
Il faut pourtant y renoncer à présent. Avec l’arrêt des financements américains, ce programme doit cesser. Un exemple concret des conséquences dramatiques du retrait de certains bailleurs du champ humanitaire.
En 2020, des groupes armés ont pris le contrôle de la ville de Moçimboa da Praia, semant le chaos parmi la population civile. Des années plus tard, les stigmates des violences sont toujours très visibles. L’école primaire a été brûlée. Elle a pourtant réouvert depuis et accueille à nouveau les enfants, dans des conditions très précaires.
En 2017, Teresa avait dû se cacher dans la brousse quand les groupes armés ont attaqué son village. À son retour, elle a trouvé des marques faites par les assaillants sur sa porte pour signifier que la maison leur appartenait dorénavant.
L’attaque du village de Malindi en 2017 avait causé un exode de ses habitants. Les personnes qui ont dû quitter leur foyer à cause du conflit sont les plus vulnérables.
Muinde a lui décidé de revenir au village, mais les bâtiments et infrastructures sont toujours très largement endommagés, rendant la vie très difficile. Les groupes armés rodent toujours et les attaques sporadiques compliquent grandement la relance économique et la création de revenus durables.
Au village de Mitombati, Julieta a reçu de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL des outils qui lui permettront de cultiver son jardin.
Dans les villages du district de Moçimboa da Praia, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL a construit des latrines, réhabilité des points d’eau détruits et organisé des campagnes de sensibilisation à l’hygiène. De cette façon, les maladies et infections liées à l’eau ont pu diminuer.
Avec l’arrêt de ce programme de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL, qu’adviendra-t-il de ces personnes victimes du conflit armé au Mozambique ?