This report covers the period from 7/31/2007 to 8/30/2007
L’intensification des activités pluvi‐ orageuses dans le sud du pays et l’important mouvement de retour des populations d’exode qu’elle a suscité permettent de considérer que la saison agricole a réellement démarré ce mois, qui est, normalement, le mois le plus pluvieux de la saison. Malgré les orages du 6 au 7 août, qui ont causé d’énormes dégâts (destruction des maisons et d’infrastructures), notamment à Oualata (41.5 mm des pluies) et à Tintane (81.2 mm des pluies), où on parle également de pertes de vie humaines, la situation hivernale reste fortement déficitaire par rapport à la moyenne des cinq dernières années. L’exception est dans une partie de la zone de culture pluviale (Graphique 1, zone 6) sur une bande discontinue qui concerne le sud du Hodh Ech Chargui, le sud de l’Assaba et du Guidimakha. Ces endroits, qui ont reçu des pluies moyennes à bonnes, jusqu’à présent, font une bonne partie de la zone de production céréalière pluviale du pays. Cette bande englobe, également, une partie la zone agropastorale, qui comprend le nord du Gorgol et l’est du Brakna. Avant le commencement des pluies en août, les pâturages dans ces dernières régions ont eu des difficultés à se développer en raison des longues pauses pluviométriques, mais, avec ces pluies, ils sont actuellement envahis par les troupeaux de la région et ceux des zones pastorales limitrophes.

Malgré la prolongation de la période de soudure par trois à quatre mois, selon les zones dues aux mauvaises récoltes l’année dernières et le retard d’installation des pluies cette saison, la situation alimentaire reste stable par rapport aux mois précédents. En effet si, les programmes d’assistance exécutés par le gouvernement, le Programme Alimentaire Mondiale (PAM) et les donateurs, n’ont pas renversé la tendance, ils ont, néanmoins, permis de limiter la dégradation de niveaux de la sécurité alimentaire dans toutes les zones bénéficiaires.
Comme la saison des pluies ne vient que commencer, les niveaux de haute et d’extrême insécurité alimentaire, qui jusque là, concernaient, en premier lieu, les communautés agricoles (Figure 2), englobent, maintenant, les zones pastorales, où les petits et moyens éleveurs sont fortement affectés par les difficultés d’accès aux céréales, à l’eau et à l’aliment bétail. Les prix d’aliment bétail flambent, en raison de la forte demande que les marchés locaux ne peuvent pas satisfaire, alors que ceux des animaux sont en baisse continue.
La bonne allure de la campagne agricole dans les zones maliennes frontalières rassure les paysans qui ont accru leurs exportations de céréales, mais, la forte demande en semences a légèrement élevé les prix (10 pour cent par rapport à juillet). Par contre, la campagne agricole au Sénégal accuse un sérieux retard dans toute la zone frontalière de la Mauritanie. Vu que la campagne agricole, dans les grandes zones de production arachidière sénégalaise, est plutôt mitigée, la situation globale au Sénégal n’est pas rassurante pour les échanges éventuels avec la Mauritanie.