Messages clés
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En raison de l’insuffisance et de la mauvaise répartition temporelle des pluies, les cultures pluviales ont échoué, dans la majeure partie des zones agropastorale et de cultures pluviales. Les scenarios de production agricole établis par le Ministère de l’agriculture établissent une production prévisions fluctuant entre un minimum de 271.000 T et un maximum de 351.000 T. En comparaison, en 2016 les prévisions étaient de 281.216 T.
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L’irrégularité des pluies ayant également fortement affecté les conditions pastorales, on assiste à des transhumances saisonnières atypiques qui accélèrent le processus de dégradation végétale dans les poches disposant de pâturages. Les éleveurs commencent à déstocker pour acheter leur nourriture et celle des animaux (tourteaux et de blé). Les marchés de bétail sont bien approvisionnés du fait des ventes des ventes saisonnières atypiques causées par le déficit de pâturages et l’achat de nourriture. La baisse probable de la production agricole affecte surtout les ménages pauvres qui, en plus de sa consommation, tiraient d’importants revenus monétaires et alimentaires par le biais du travail agricole et des activités annexes post-récoltes. Il en résulte une prolongation de la période de soudure et un recours constant à l’achat de nourriture qui ne peut se réaliser que par une forte pression sur leurs moyens d’existence.
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La disponibilité alimentaire reste cependant assurée par des importations commerciales privées et gouvernementales par le bialis de la société nationale d’importation et d’exportation (SONIMEX) régulières, la redynamisation des flux transfrontaliers maliens de céréales traditionnelles et les petites productions pluviales (surtout dans la zone de cultures pluviale). A l’exception du blé et du riz, les prix des denrées alimentaires restent relativement stables depuis plusieurs mois. Du fait de l’échec des cultures dans la majeure partie des zones agricoles, il est probable que les niveaux de la malnutrition aigue globale (MAG) déjà élevés (>15 pour cent) dans les régions de l’ouest de la zone agropastorale où certains ménages sont déjà en situation de Stress (Phase 2 de l’IPC) prolongée se dégradent davantage, entre janvier et mai et évoluent vers une situation de Crise (Phase 3 de l’IPC). Certains ménages très pauvres pourraient être en situation d’Urgence (Phase 4 de l’IPC).